Environnement et Premières Nations, indissociables de la campagne électorale au Yukon
Les questions environnementales et des relations avec les Premières Nations ont été à l’avant-plan de la deuxième semaine de campagne électorale au Yukon.
Les élections se dérouleront le 7 novembre. Les derniers jours ont été marqués par plusieurs forums publics pour les candidats et les chefs des quatre partis en lice : le Parti du Yukon, au pouvoir de 2002, le Nouveau Parti démocratique, qui formait l’opposition officielle, le Parti libéral, qui ne comptait qu’un siège, celui de son chef Sandy Silver, et le Parti vert qui présente pour la première fois cinq candidats.
Lors du forum sur l’environnement, la cause de la protection du bassin de la rivière Peel en Cour suprême du Canada a été abordée à plusieurs reprises. Le litige concerne le respect des ententes territoriales autochtones.
Le candidat du Parti du Yukon Dan Macdonald a eu du mal à convaincre la foule, visiblement partisane, des intentions de son parti de travailler « de gouvernement à gouvernement et négocier, une fois [le processus] complété et clarifié, pour déterminer [ce que la protection] sera ».
Les trois autres partis ont quant à eux promis de respecter les conclusions de la commission d’aménagement, tout en soulignant devoir attendre la fin du processus légal.
La candidate du Parti vert, Kristina Calhoun, a soutenu que les conclusions de la commission sont arrivées après « huit ans de consultations du public, des parties prenantes » « [Il s’agit] de ce qu’ils veulent et c’est ce que le Parti vert peut soutenir. »
Relations avec les Premières Nations
Lors du débat organisé par le conseil des Premières Nations, le chef du Parti du Yukon, Darrell Pasloski, a admis à demi-mot que son dernier mandat n’a pas toujours été facile. « Depuis que vous m’avez confié le mandat de premier ministre, il a eu plusieurs bonnes journées et des jours où j’ai appris de précieuses leçons. »
Il a tout de même mis l’accent sur les protocoles d’entente en éducation conclus avec plusieurs Premières Nations ainsi que le changement foncier qui permettra à la Nation Kwanlin Dün de générer des revenus de ses terres.
Le libéral Sandy Silver a répété que son parti compte changer les relations entre les gouvernements ainsi qu’entre les collectivités rurales et la capitale yukonnaise, un point central de sa campagne. « Dans les cinq dernières années, le Parti du Yukon s’est retrouvé devant les tribunaux à plusieurs reprises avec les Premières Nations, que ce soit avec l’aménagement du bassin de la rivière Peel ou la loi S-6. »
La chef néo-démocrate Liz Hanson, quant à elle, a affirmé que son parti considérait les ententes territoriales comme « ni prescriptives ni restrictives ». « Nous croyons qu’elles nous permettent à tous de créer des façons de faire propre au Yukon. » Elle souligne la nécessité de créer des partenariats avec les Premières Nations pour rebâtir les relations et envisager un avenir commun.
Lorsque questionnés sur le processus de réconciliation, les trois partis ont parlé du secteur de l’éducation comme offrant le plus de potentiel au changement.