Des oeuvres de l’artiste inuit Kananginak Pootoogook à la Biennale de Venise

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Une lithographie signée Kananginak Pootoogook, présentée lors de la Biennale de Venise 2017. L’œuvre montre deux Inuits à l’intérieur d’un igloo, portant des vêtements rembourrés de duvet d’eider. (Galerie Dorset Fine Arts)
Une dizaine d’estampes et de lithographies de l’artiste inuit Kananginak Pootoogook seront exposées à la 57e Biennale de Venise, du 13 mai au 26 novembre 2017.

S’il apprenait que ses œuvres sont exposées dans le cadre de cette prestigieuse exposition internationale d’art, Kananginak Pootoogook s’exclamerait sûrement : « Ces quatre horribles dessins vont être montrés? », souligne Joemie Tapuangai, acheteur pour la coopérative Eskimo de West Baffin, ajoutant : « Il serait intimidé, mais c’est une excellente visibilité pour lui et pour la coopérative, alors il serait très heureux ».

Décédé en 2010, Kananginak Pootoogook a été l’un des premiers graveurs de Cape Dorset, initié à cet art par James Houston, un artiste torontois venu y enseigner la technique.

Dès les débuts, dans les années 1950, il s’impliquera dans l’atelier de gravure de Cape Dorset, créant gravures, lithographies et sculptures jusqu’à la fin de sa vie.

Un « documentariste de la faune »
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Une oeuvre sans titre de Kananginak Pootoogook, extraite de la collection Marnie Schreiber à Toronto. Encre et crayons de couleur. (Galerie Dorset Fine Arts)

Son inspiration première vient des oiseaux, aussi variés soient-ils : hiboux, corbeaux ou canards. Un intérêt né pendant son enfance au campement d’lkerrasak, près de Cape Dorset où il vivait, chassait et pêchait.

« Il est reconnu comme un documentariste de la faune, avec un intérêt particulier pour les hiboux », mentionne William Huffman, porte-parole de la galerie Dorset Fine Arts, titulaire des droits d’auteurs pour la succession de Kananginak Pootoogook.

Mais ses oeuvres animalières ne seront pas exposées à Venise. Au lieu de cela, on y montrera quelques-uns de ses autoportraits et des pièces reflétant la culture inuite, un choix dicté par le thème de l’exposition, Viva Arte Viva, qui met l’accent sur le rôle des artistes dans la société et la vie qu’ils mènent, précise William Huffman.

Outre les réalisations de Kananginak Pootoogook, les œuvres de deux autres Canadiens, Jeremy Shaw et Hajra Waheed, seront présentées dans le cadre de l’exposition principale qui regroupe 120 artistes d’une cinquantaine de pays.

Pendant ce temps, le pavillon du Canada mettra en vedette le travail de l’artiste multimédia de Vancouver Geoffrey Farmer.

Avec les informations de Qavavao Peter/CBC

Radio-Canada

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