Archives du Canada: Dixième anniversaire de la création du premier parc national du Nunavik

Il y a 10 ans, le gouvernement de Jean Charest (le premier ministre du Québec de l’époque) inaugurait le parc national des Pingualuit, une première dans le Grand Nord québécois. Retour en archives sur son cratère mythique qui attire autant les touristes que les chercheurs.
L’attrait principal du Parc national des Pingualuit est un immense cratère causé par une météorite, hébergeant un lac aux eaux pures. Le 30 novembre 2007, devient aussi le deuxième plus grand parc national du Québec.
L’inauguration du parc national se fait en présence du premier ministre Jean Charest. Le journaliste Francis Labbé se déplace aussi à Kangiqsujuaq, au Nunavik, à cette occasion.
Au Téléjournal, il explique qu’on souhaite désormais protéger le site de toute activité minière et y interdire la chasse pour les visiteurs. Un centre d’interprétation a aussi été mis sur pied, ainsi qu’un réseau de refuges pour touristes. Le gouvernement Charest vise une clientèle touristique internationale.
«C’est très exotique ce cratère, c’est un patrimoine mondial que nous avons la responsabilité comme Québécois de protéger.» – Jean Charest
De nombreuses recherches scientifiques

En plus des touristes, le cratère des Pingualuit attire aussi les chercheurs. À l’émission Découverte du 14 octobre 2007, l’animateur Charles Tisseyre présente le site comme « un endroit mystique pour les Inuits, mais aussi un trésor d’information pour les scientifiques ».
Mélanie Robitaille et Bernard Laroche suivent une équipe de l’Université Laval qui étudie des sédiments recueillis dans le lac du cratère. Ils souhaitent ainsi en apprendre sur les climats du passé.
Le lac du cratère des Pingualuit, surnommé « l’œil de cristal du Nunavik », contient une des eaux les plus limpides au monde. Avec ses rebords surélevés, le cratère est devenu un énorme collecteur de pluie, isolé des lacs environnants. De la même façon, les sédiments au fond du lac ont été épargnés de la dernière glaciation.
Toutes ces caractéristiques en font un site idéal pour étudier l’histoire du climat sur plusieurs centaines de milliers d’années. « En sachant comment le climat a changé naturellement, on comprendra mieux les bouleversements causés par les humains », explique la journaliste Mélanie Robitaille.
Le parc national des Pingualuit n’est pas demeuré longtemps seul ambassadeur des richesses du Nord-du-Québec. En 2009, le parc national Kuururjuaq a été créé. Il s’étend de la baie d’Ungava jusqu’au sommet du mont D’Iberville, dans les monts Torngat. Puis, en 2013, le parc national Tursujuq est devenu pour sa part le plus vaste au Québec.
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