Retour des avertissements sur les bouteilles d’alcool au Yukon, région arctique du Canada, mais pas de lien avec le cancer
Le Yukon reprend son étude sur l’impact des autocollants sur la consommation d’alcool, mais retire l’étiquette qui faisait un lien entre l’alcool et les risques de cancer.
L’étude financée par Santé Canada vise à déterminer si des autocollants changent le comportement des Yukonnais face à la consommation excessive d’alcool.
L’industrie avait vite protesté en disant que ces autocollants, apposés sur ses produits, peuvent être une violation des droits relatifs aux marques déposées. Elle critiquait en particulier l’autocollant qui établissait un lien entre la consommation d’alcool et le risque d’avoir un cancer.
Un compromis
Le ministre responsable de la Société des alcools du Yukon, John Streicker, croit que le fait de reprendre l’étude sans l’étiquette qui parle du cancer est un compromis acceptable pour tous.
Le ministre demeure convaincu que le gouvernement était dans son droit, mais que les coûts potentiels d’une poursuite seraient démesurés, selon lui.
Les autocollants qui seront utilisés indiquent par exemple aux consommateurs le nombre maximum de verres recommandés pour les hommes ou les femmes, selon le type d’alcool.
Les chercheurs sonderont également en personne les clients du magasin de la Société des alcools de Whitehorse pour établir les données de base.
La recherche comparera les résultats entre le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, où aucun autocollant ne sera utilisé.
Les études démontrent que 35 % des hommes yukonnais sont considérés comme des buveurs excessifs, comparativement à 28 % pour le reste du Canada. Chez les femmes, la proportion est de 28 % par rapport à 14 % dans le reste du pays.