Une infirmière de l’Arctique canadien confie vivre un choc culturel constant

L’infirmière canadienne Amélie Mercier explique que dans son cas, le choc culturel est plutôt brutal.  « Ce qu’on voit, que je n’avais jamais vu ailleurs dans un hôpital, ce sont des gens intoxiqués à l’alcool ou aux drogues pendant qu’on travaille. Il y a un gros manque de rigueur, un gros manque d’encadrement », estime-t-elle.  (Mike Blake/Reuters)
L’infirmière amossoise. une région de l’est canadien Amélie Mercier a confié qu’elle doit composer avec des collègues du personnel de soutien inuit qui sont parfois intoxiqués au travail ou qui sont victimes de violence conjugale.  Une réalité qu’elle a partagée lors d’une entrevue à l’émission Des matins en or.

Amélie Mercier travaille au Centre de santé Tulattavik de l’Ungava depuis plusieurs mois.  C’est le goût de l’aventure qui l’a amenée à travailler dans le Grand Nord.  Elle explique que dans son cas, le choc culturel est plutôt brutal.  « Ce qu’on voit, que je n’avais jamais vu ailleurs dans un hôpital, ce sont des gens intoxiqués à l’alcool ou aux drogues pendant qu’on travaille. Il y a un gros manque de rigueur, un gros manque d’encadrement », estime-t-elle.

Des victimes de violence se confient

Amélie Mercier a aussi été confrontée à des cas de violence conjugale dans son travail.  « Ça arrive souvent que je doive écouter une collègue de travail qui a eu des idées suicidaires, une collègue de travail qui s’est fait sacrer une volée par son conjoint la nuit passée et qui est quand même au travail le lendemain matin et qu’elle a peur. Je dois faire ça avec mes patients, je dois faire ça avec mes collègues de travail aussi et en même temps pour moi c’est important de le faire parce que c’est comme ça que je vais faire une différence comme infirmière au Nunavik », soutient Amélie Mercier.

Une réalité

Benoit Dicaire, président du syndicat des infirmières de la Baie d’Ungava affilié à la FIQ, n’est pas surpris d’entendre ces propos d’une collègue.  Il salue toutefois les efforts de la Régie régionale de la Santé et des services sociaux du Nunavik pour mieux encadrer le personnel de soutien inuit.« Je crois que c’est un éternel travail, je sais qu’il y a un effort qui est fait par la Régie régionale de la Santé pour donner de la formation à nos travailleurs inuits, on ne tasse pas un problème comme ça, du jour au lendemain », déplore-t-il.  Malgré ces nombreux défis, Amélie Mercier veut poursuivre son travail dans le Grand Nord et souhaite ainsi faire une différence comme infirmière à Kuujjuaq.

L'entrevue de l'infirmière Amélie Mercier

Amélie Mercier est infirmière au centre de santé Tulattavik de l’Ungava, situé à Kuujuaq, dans le Nord du Québec.

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Jocelyn Corbeil, Radio-Canada

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