Deux études sur le climat révèlent l’importance de l’Accord de Paris pour sauver les glaces de l’Arctique
Deux nouvelles études sur le réchauffement climatique viennent révéler que c’est le chiffre de 1,5 °C qu’il faut réussir à contenir pour le climat plutôt que 2 °C ; c’est une question de préservation de l’écosystème de l’Arctique.
L’Accord de Paris a pour objectif de stabiliser le réchauffement climatique en dessous de 2 °C d’ici 2100. Tous les États qui l’ont signé doivent respecter cet objectif plancher en tentant de renforcer l’effort pour aller vers une stabilisation de 1,5 °C.
Ces deux études produites l’une par un groupe de recherche canadien et l’autre par l’Université de Boulder, au Colorado, révèlent une information importante : la variation de 0,5 °C (entre 1,5 et 2,0) fait toute la différence pour l’avenir de l’Arctique et pourrait changer la donne dans la perspective de potentiels étés sans glace d’ici 2100. Elles ont été publiées simultanément la semaine dernière dans le journal Nature Climate Change
L’Accord de Paris devra être respecté
L’étude réalisée par l’équipe de Michael Sigmond du Centre canadien de la modélisation et de l’analyse climatique conclut que tous les pays devront s’engager fermement afin de faire respecter l’Accord de Paris sur le climat de 2015. Si ces engagements sont fermement respectés de stabiliser la hausse climatique à 1,5 °C, l’écosystème de l’Arctique pourrait être préservé en partie.
La deuxième étude, sous la supervision d’Alexandra Jahn, de l’Université du Colorado à Boulder, conclut que si nous réussissons à contenir l’élévation à 1,5 °C, les probabilités d’étés sans glace passeraient de 100 % à 30 %. Tandis que la hausse de 2 degrés viendrait bouleverser tout l’écosystème du nord.
Qu’est-ce qu’un été sans glace en Arctique?
L’un des témoignages les plus probants de l’évolution du climat sur la planète terre est l’état de la banquise arctique en fin d’été. Depuis 1980, le volume des glaces de mer de l’Arctique aurait diminué de 75 %. Il est donc probable que l’océan Arctique devrait être libéré des glaces au cours des saisons d’été pendant les prochaines décennies. Un été sans glace en Arctique ne réfère pas à une étendue sans aucune glace, mais bien à une étendue de moins de 1 million de kilomètres carrés dans un océan Arctique qui totalise 14,06 millions de kilomètres carrés.
- C’est la première fois que 195 États s’accordent pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
- Plus de 40 000 personnes ont participé à la COP21 au Bourget, en France.
- Ce sommet a attiré son lot de critiques, l’une de celles-ci est l’objectif de la stabilisation du climat, selon le programme des Nations unies pour l’environnement, même si les engagements pris lors de ce sommet sont respectés, les émissions prévues d’ici à 2030 entraîneront une hausse des températures mondiales de 2,9 à 3,4 °C d’ici la fin du siècle.
- Le 1er juin 2017, Donald Trump se retire de l’Accord de Paris, ce qui crée une forte réaction dans la communauté internationale.
Source: Connaissance des Énergies