La botanique et le vélo pour intégrer les nouveaux arrivants dans le Nord canadien
Le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest (CDÉTNO) organise des activités pour les jeunes immigrants.
Le 29 juin dernier, une dizaine de jeunes nouvellement arrivés au Canada ont eu l’occasion de fraterniser, de faire du vélo et de découvrir la botanique ténoise grâce à une initiative du Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest (CDÉTNO).
Ils viennent de Syrie, des Philippines, du Vietnam, de Somalie et de Chine et sont pour la plupart mineurs. Conformément aux critères du Programme des travailleurs et travailleuses d’établissement dans les écoles (TÉÉ, bien que le signe SWIS, de l’anglais, soit aussi employé), qui finançait l’activité, ils sont au Canada depuis moins de trois ans.
« Leur background est assez varié, souligne Annik Théberge, qui occupe au CDÉTNO le poste de travailleuse d’établissement dans les écoles. Certains parlent anglais mieux que moi, d’autres ne connaissent que les mots clés. Certains ont presque le statut de citoyens, d’autres celui de réfugiés, etc. »
Mais le fait est que plusieurs d’entre eux doivent composer avec une nouvelle langue et une nouvelle culture et qu’à l’école, ils parlent peu et n’ont pas beaucoup d’amis. La sortie, grâce aux vélos prêtés par Borealis Fatbike et à Carol Norwegian, qui les introduit à l’usage autochtone des plantes, leur permet de se reconnaitre, eux qui viennent de trois commissions scolaires différentes. « Il n’y a personne qui peut mieux comprendre un nouvel arrivant mieux qu’un autre nouvel arrivant », résume Annik Théberge, qui croit que des amitiés peuvent se prolonger au-delà de ces rencontres.
Activité à venir pour les aînés
L’agent de développement économique du CDÉTNO, Diego Toledo, les a accompagnés et leur a expliqué que lui aussi a eu deux pays. « Je peux m’identifier à eux », dit-il.
M. Toledo avait un an quand il est arrivé avec ses parents au Canada, fuyant le coup d’État du général Pinochet au Chili. Ses parents ont eu aussi à composer avec la difficulté de se trouver un travail dans un nouveau pays. « Je pense que c’est un soulagement de prendre cette charge à plusieurs, croit Diego Toledo. C’est plus léger. En tout cas, les jeunes étaient plus communicatifs et souriants à la fin qu’au début. »
Une autre activité est prévue, le 26 juillet, au centre de soins pour personnes âgées Aven Manor. « Il y aura un feu de camp comme le font les Dénés, explique Annik Théberge, on va faire frire du poisson et Carol Norwegian va montrer comment se servir des plantes des TNO. » Il y aura aussi de la banique et de la couture et, selon leur disponibilité, des aînés dénés pourraient témoigner de leur vie traditionnelle.