Ottawa injecte 1,7 milliard pour les services de garde aux enfants autochtones

Le gouvernement canadien a dévoilé lundi un cadre d’apprentissage et de garde concernant les enfants inuits, métis et ceux issus des Premières Nations. (Sara Minogue/Radio-Canada)
Le gouvernement versera 1,7 milliard sur 10 ans à trois organisations autochtones du pays afin d’améliorer les services de garde aux enfants. Une somme qui s’ajoute aux 7,5 milliards de dollars déjà alloués par le budget fédéral de 2016 pour le financement des places en garderie dans les provinces et territoires.

L’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami, le Ralliement national des Métis et le gouvernement du Canada ont dévoilé un cadre d’apprentissage et de garde des enfants autochtones. Seul le Québec n’a pas adhéré à ce cadre car, selon le communiqué transmis aux médias, la province « entend conserver la responsabilité exclusive dans ce domaine sur son territoire. Il s’attend toutefois à recevoir sa part des fonds fédéraux ».

Élaboré conjointement avec les trois organisations autochtones, le cadre – fruit de consultations tenues en 2017 – énonce une vision commune, en particulier le fait que les services puissent reposer sur une « identité culturelle forte ». D’après Ottawa, le cadre suit les recommandations émises par la Commission de vérité et réconciliation concernant l’élaboration de « programmes d’éducation de la petite enfance adaptés à la culture des familles autochtones ».

« L’accès à des services d’apprentissage et de garde d’enfants de grande qualité, appropriés et ancrés dans la culture est fondamental pour atteindre l’équité sociale et améliorer le sort socio-économique des Inuits au Canada », a déclaré par voie de communiqué Natan Obed, président de l’Inuit Tapiriit Kanatami.

Pour des services « accessibles, flexibles et véritablement inclusifs »

Toujours selon les termes du Cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones, le guide « vise à ce que les enfants et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis soient heureux, en sécurité et imprégnés d’une identité culturelle forte. » Les trois organisations autochtones ajoutent que les services de garde doivent être « accessibles, flexibles et véritablement inclusifs pour l’ensemble des enfants, quel que soit l’endroit où ils vivent ».

De son côté, Perry Bellegarde, Chef national de l’Assemblée des Premières Nations (APN), considère ce cadre, qu’il soutient, comme « un guide pour les Premières Nations afin qu’elles créent leurs propres systèmes d’apprentissage précoce et de garde d’enfants, en fonction de la vision qu’elles ont pour leurs enfants et leurs familles. »

« Les enfants des Premières Nations profitent de meilleures chances de réussite lorsqu’ils possèdent une identité qui repose sur de solides liens avec leurs nations, leurs langues, leurs cultures et leur histoire. Ce cadre reflète l’orientation et les perspectives des experts des Premières Nations en matière de santé, d’éducation et d’éducation préscolaire », a-t-il indiqué.

Radio-Canada

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