Une nouvelle région pour l’Arctique canadien au ministère des Pêches, des Océans et de la Garde côtière

Le ministère fédéral des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne a créé une nouvelle région opérationnelle dans l’Arctique canadien pour mieux desservir les eaux septentrionales du pays et favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones qui y vivent.
Le ministre fédéral des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Jonathan Wilkinson, ainsi que le président de l’Inuit Tapiriit Kanatami, Natan Obed, en ont fait l’annonce mercredi, à Iqaluit, dans le Nord canadien. L’objectif du ministère est de rendre cette région autonome plus réceptive aux besoins de chaque communauté, notamment en ce qui a trait aux opérations de sauvetage et au déglaçage nécessaire à l’acheminement de denrées vers le Nord.
La nouvelle région autonome englobera les quatre régions de l’Inuit Nunangat, où se trouvent les communautés inuites au pays. Selon l’Inuit Tapiriit Kanatami, l’organisme qui représente les Inuits du Canada, cette région abrite environ 35 % de la superficie totale du pays et renferme 50 % de ses frontières.
Le ministre Jonathan Wilkinson a par ailleurs garanti « que les peuples autochtones et autres habitants du Nord [seraient] au centre de la prise de décision pour les programmes, les dossiers et les projets qui concernent leur région ». « Il s’agit là d’un pas important vers la réconciliation », a-t-il ajouté.
La responsable des communications du ministère des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Jocelyn Lubczuk, a d’ailleurs fait savoir que l’embauche d’Inuits serait l’une des priorités à venir. « On veut que la main-d’œuvre soit locale », a-t-elle insisté, lors d’un entretien téléphonique.

Les changements climatiques redéfinissent les dynamiques de l’Arctique en matière de tourisme, de transports maritimes et d’exploitation des ressources. « Les résidents du Nord sont les premiers à ressentir les effets des changements climatiques », déplore Jocelyn Lubczuk.
La nouvelle région autonome était auparavant gérée par les régions administratives de Terre-Neuve-et-Labrador, de Québec ainsi que celle du Centre et de l’Arctique.
« Il n’y avait pas de mécanismes pour servir adéquatement les communautés nordiques, donc maintenant nous prenons conscience qu’il y a des enjeux spécifiques à l’Arctique qui ont besoin de solutions locales », a indiqué Jocelyn Lubczuk.
Les bureaux administratifs de la Garde côtière canadienne pour cette région autonome seront basés à Yellowknife, la capitale des Territoires du Nord-Ouest, alors que ceux du ministère des Pêches et des Océans seront établis à Rankin Inlet, au Nunavut.