Nord-ouest canadien : le « peinturlurage », nouvelle passion de l’artiste Josée Fortin

Josée Fortin n’en est pas à son premier amour artistique. La peinture corporelle est l’énième média de cette artiste multidisciplinaire déjà bien connue au Yukon (nord-ouest canadien) pour ses toiles, ses statuettes, ses poèmes et sa jonglerie avec du feu.
Au-delà de sa passion pour d’autres formes d’art, la peinture corporelle, aussi appelée bodypainting, occupe de plus en plus de place dans son travail depuis deux ans.
Josée Fortin préfère parler de « peinturlurage ».
« Ça m’habite. Si je suis fatiguée pendant trois ou quatre jours et que je n’en fais pas, je me sens comme coupable, comme bizarre », a-t-elle confié.
Le bodypainting, pas seulement pour les enfants
Josée Fortin a maquillé le visage d’innombrables enfants avec lesquels elle a travaillé comme éducatrice ou encore dans des activités communautaires, mais elle prend particulièrement du plaisir à peindre des adultes.

Comme pour les autres formes d’art, l’inspiration ne lui manque jamais. « Les idées se font [toutes seules], je suis en pleine ébullition d’exploration. »
De fait, les divers styles de maquillage lui permettent de se faire la main avec le matériel et les différents types de peau ou formes de visage.
« C’est beaucoup de l’essai-erreur et, comme je suis multidisciplinaire, mais autodidacte, je n’ai jamais suivi de cours en maquillage ou en rien, c’est toujours de l’exploration et j’utilise beaucoup ce que j’ai fait avant, comme mes peintures qui sont très colorées. »
D’autres artistes arborent ses couleurs

Josée Fortin apprécie tout particulièrement les occasions de peindre d’autres artistes de façon à marier plusieurs formes d’art.
L’auteur-compositrice-interprète Sophie Villeneuve a d’ailleurs sollicité l’artiste-peintre pour revêtir un plumage de hibou lors de ses prestations musicales afin de rappeler le titre de son album, Le chant du hibou.
La chanteuse affirme apprécier l’ajout d’arts visuels sur la scène, un talent qu’elle ne possède pas, dit-elle. « Ça ajoute une touche de surréalisme et de magie à mon spectacle. Les enfants sont souvent fascinés. »
Aux adolescents qui viennent lui parler de son art, elle dit : « Si on te dit que tu fais quelque chose d’artistique ou autre qui n’est pas correct, n’écoute pas les gens, fais-le! »
