La clinique itinérante de dépistage de la tuberculose poursuit sa tournée au Nunavut, dans le Nord canadien

En 2016, le taux déclaré de tuberculose active chez les Inuits de l’Inuit Nunangat, qui englobe la région inuvialuite (nord-ouest du Canada), le Nunavut, le Nunavik (nord du Québec) et le Nunatsiavuq (nord du Labrador), était plus de 300 fois supérieur à celui des non-Autochtones nés au Canada. (Thomas Kienzle/AP/via La Presse canadienne)
Une clinique itinérante se rendra le mois prochain à Cape Dorset, une communauté de près de 1500 habitants dans le Nord-Est canadien, pour effectuer des dépistages de la tuberculose auprès des résidents. L’installation en sera à sa troisième destination depuis la fin du mois d’octobre.

La clinique mobile, qui s’installera à Cape Dorset durant 11 à 12 semaines, vise principalement à dépister et à traiter la tuberculose latente tout en informant la population sur les modes de transmission de cette maladie infectieuse.

« Les cliniques de dépistage de Qikiqtarjuaq et de Whale Cove nous ont fourni de l’information précieuse et une expérience qui continueront d’orienter nos efforts visant à éradiquer la tuberculose au Nunavut, a expliqué le ministre de la Santé du Nunavut, George Hickes, en faisant référence aux dernières communautés visitées par la clinique itinérante.

Au mois de décembre, le ministère de la Santé du Nunavut avait fait savoir qu’environ 90 % des résidents de Whale Cove, un hameau situé sur la côte ouest de la baie d’Hudson, avaient été testés dans les cinq semaines suivant l’ouverture de la clinique mobile, le 22 octobre.

La clinique itinérante a notamment obtenu l’appui de l’Agence de la santé publique du Canada, du Laboratoire national de microbiologie et du ministre de l’Éducation du Nunavut.

« Nous sommes forts et unis dans notre combat contre la tuberculose grâce au soutien continu des localités et des précieux partenaires du Nunavut », a mentionné le ministre de la Santé.

Au mois de février, une première clinique mobile avait été aménagée dans la salle communautaire de Qikiqtarjuaq, un village d’environ 600 habitants situé dans le nord-est du territoire et dont la population a été la plus fortement touchée par cette maladie infectieuse au Nunavut.

La tuberculose, un fléau bien connu sous les latitudes nordiques

Le Nunavut arrive en tête des provinces et des territoires du pays qui recensent le plus de cas de tuberculose active. En 2016, le taux d’incidence atteignait environ 143 pour 100 000 habitants, contre une moyenne nationale de 4,8 pour 100 000 habitants.

Les logements surpeuplés, où la propagation des maladies infectieuses est amplifiée, sont régulièrement cités par les professionnels de la santé pour expliquer le nombre de cas anormalement élevé au Nunavut.

En mars 2018, le ministère fédéral des Services aux Autochtones et l’Inuit Tapiriit Kanatami, l’organisme qui représente les Inuits du Canada, se sont engagés à éradiquer la tuberculose d’ici 2030 et à réduire d’au moins 50 % le nombre de cas actifs jusqu’en 2025.

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