Le Canada vise une éradication totale de la tuberculose dans les communautés inuites d’ici 2030
À la veille de la journée internationale contre la tuberculose le gouvernement canadien et l’organisation Inuit Tapiriit Kanatami ont aujourd’hui fait une annonce importante d’un plan d’action pour éradiquer entièrement l’épidémie de tuberculose qui affecte les populations de l’Arctique canadien.
« Il est temps de faire de l’élimination de la tuberculose une priorité collective » , a déclaré l’Administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam. « La volonté d’éradiquer la tuberculose au Canada n’a jamais été aussi partagée.»
La tuberculose affecte de façon disproportionnée les collectivités inuites et celles des Premières Nations en comparaison de la population du reste du Canada, le ratio était de 300 fois supérieures en 2016. Afin de contrer cette épidémie, le groupe de travail ainsi que les quatre régions de l’Inuit Nunangat (les 53 communautés inuits du Canada) travaillent sur un cadre national d’action en vue d’une éradication de 50 % d’ici 2025 et 100 % d’ici 2030.
Des programmes de formation aux infirmiers, de sensibilisation, et d’investissement dans des antibiotiques et des technologies de dépistage rapide sont certaines des mesures de ce plan national. Le montant de 27,5 millions précédemment annoncé dans le budget 2018 planifiait un travail soutenu de traitement et d’éradication de la tuberculose.
La tuberculose : une maladie enracinée dans l’injustice sociale
« Aujourd’hui, je suis fier de faire cette annonce dont l’objectif consiste à éradiquer la tuberculose chez les Inuits. Les dirigeants inuits demanderont au Canada de rendre des comptes pour faire en sorte que la tuberculose, une maladie enracinée dans l’injustice sociale, soit éliminée complètement et définitivement », a déclaré Natan Obed, le président de l’Inuit Tapiriit Kanatami.
Selon l’organisation Inuit Tapiriit Kanatami, l’espérance de vie des Inuits est de dix ans inférieure à la moyenne canadienne, le surpeuplement des logements, les problèmes de sécurité alimentaire et le faible taux d’emploi contribuent tous à la propagation de la tuberculose.