La province de l’Ontario songe à abroger la Loi sur le Grand Nord

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts indique prendre des mesures pour assurer un meilleur développement économique du Nord de l’Ontario, notamment des ressources forestières de la forêt boréale. (Francis Bouchard/Radio-Canada)
La Nation Nishnawbe Aski (NAN) accueille favorablement la volonté du gouvernement ontarien d’abroger la Loi sur le Grand Nord, à condition que le processus commence par une discussion d’égal à égal entre la province et les chefs autochtones au sujet de l’utilisation des territoires traditionnels des Autochtones.

NAN a réagi lundi à l’annonce du ministère des Richesses naturelles et des Forêts, qui invite la population à se faire entendre concernant le développement du Grand Nord.

« Nous nous opposons fortement à la Loi sur le Grand Nord et nous sommes contents que l’Ontario pose un second regard sur cette loi controversée », a affirmé le grand chef de NAN, Alvin Fiddler.

Il explique que les Premières Nations n’avaient pas été consultées suffisamment avant l’adoption de cette loi « qui menace les droits inhérents […] de notre peuple. »

« L’Ontario n’a pas le loisir de faire ce qu’il lui plaît dans le Grand Nord, et nous défendrons notre droit de contrôler le développement afin que la richesse de nos terres profite à notre population. »

Alvin Fiddler, grand chef de la Nation Nishnawbe Aski

Selon NAN, l’abrogation de la Loi sur le Grand Nord ne doit toutefois pas signifier un développement sans contrôle, mais plutôt un développement équilibré et respectueux des traités.

« Réduire le fardeau bureaucratique »

La proposition du gouvernement sera affichée pendant 45 jours, au cours desquels les communautés, les entreprises et les autres intervenants pourront faire part de leur opinion.

« Nous avons entendu encore et encore que la loi limite le développement dans le Grand Nord de l’Ontario, où il y a tant de potentiel de croissance économique et de prospérité », a déclaré John Yakabuski, le ministre des Richesses naturelles et des Forêts.

« C’est pourquoi nous agissons rapidement avec l’intention de créer les conditions de certitude nécessaires aux entreprises tout en continuant à collaborer étroitement avec les collectivités des Premières Nations qui en sont à un stade avancé de planification. »

John Yakabuski, ministre des Richesses naturelles et des Forêts

La loi adoptée en septembre 2010 protège la moitié de la forêt boréale et ouvre l’autre moitié au développement économique.

Le gouvernement progressiste-conservateur affirme que les restrictions de la loi freinent certains projets, dont le projet minier du Cercle de feu.

Radio-Canada

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