Le boeuf musqué à la conquête du Nunavik
Texte et photos : Gilbert Bégin
L’essor du bœuf musqué dans le Nord québécois inquiète de nombreux Inuit. Ce grand mammifère introduit par Québec est-il un intrus qui nuit au caribou ou une addition bienvenue au patrimoine faunique?
Les yeux rivés sur l’horizon, le chasseur inuk porte sa carabine en bandoulière et relève son épais col de fourrure. Six heures de motoneige nous attendent. Même avec le soleil de mars, le vent qui souffle aujourd’hui est glacial.
Nous sommes au nord de Kuujjuaq, au Nunavik, en route vers la baie d’Ungava. C’est sur ces côtes que William Saunders nous emmène chasser le bœuf musqué, cette relique de la période glaciaire.
«On va en trouver», assure William Saunders, le regard amusé.
Le chasseur devine que nous sommes pressés de réaliser nos premières images du grand mammifère, celui que les Inuit appellent « Umingmak ».
Saimmajualy Ekomiak, son voisin, nous accompagne. Nos motoneiges suivent la majestueuse rivière Koksoak.
Le paysage qui défile est d’une blancheur aveuglante, mais William a vite fait de repérer une première piste.
«C’est un mâle solitaire. On va le suivre», dit-il en pointant le nord.
Avant de reprendre la route, il aperçoit des bois de caribou, qu’il exhibe fièrement. L’animal reste pour les chasseurs inuit la bête la plus convoitée d’entre toutes.
Pour lire l’entièreté du récit numérique de Gilbert Bégin, consultez ce lien.