Sites contaminés : un rapport important autant pour Ottawa que pour l’industrie

Le site de la mine Faro, au Yukon, est considéré comme l’un des cinq sites miniers les plus pollués au pays. (Photo : gouvernement du Yukon)

Le rapport du commissaire à l’environnement et au développement durable sur la gestion des sites contaminés fédéraux du Nord est important non seulement pour Ottawa, mais également pour l’industrie minière actuelle, qui pourra s’y appuyer pour ajuster ses pratiques, dit un analyste.

«Après 20 ans, il reste encore beaucoup à faire pour réduire les coûts associés aux sites contaminés et atténuer le risque pour l’environnement et la santé humaine dans l’intérêt des générations actuelles et futures», indiquait mardi le commissaire Jerry DeMarco.

Plusieurs agences et ministères fédéraux ont été critiqués dans ce rapport. Mais pour le ministre des Affaires du Nord, Dan Vandal, ce travail aidera le gouvernement dans sa gestion des sites.

«Il en résultera un assainissement plus efficient et plus efficace des sites contaminés du Nord, de meilleures possibilités économiques pour les communautés autochtones du Nord et un environnement nordique plus propre», a-t-il indiqué dans un communiqué de presse.

De son côté, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeaut, argue que le fardeau fiscal serait d’autant plus élevé sans les mesures prises par Ottawa, jusqu’à 4,6 milliards de dollars supplémentaires, selon lui.

«Les activités d’évaluation et d’assainissement en cours partout au Canada aident le gouvernement à comprendre la portée et l’ampleur réelles de la contamination», indique-t-il dans ce même communiqué.

Des rapports importants pour l’industrie actuelle

Lewis Rifkind, analyste minier pour la Société de conservation du Yukon, soutient que ces rapports sont importants non seulement pour la gestion des sites abandonnés, mais aussi pour l’industrie minière actuelle.

Selon les chiffres présentés dans le rapport du commissaire, le total du passif financier des sites contaminés dans le Nord représente plus de 6 milliards de dollars, un montant qui semble réaliste pour l’analyste minier.

Ça démontre à quel point l’industrie minière peut être coûteuse si on n’a pas de plan de fermeture adéquat dès le départ et assez de financement pour l’assainissement.

– Lewis Rifkind, analyste minier, Société de conservation du Yukon

«Ils peuvent y jeter un coup d’œil et se dire : « Oh wow! Nous devons créer une mine qui ne sera pas comme Faro”», dit-il, en ajoutant que les coûts faramineux et la gestion perpétuelle des sites miniers entraînent une question d’autant plus importante à ses yeux.

«L’autre grande leçon de la mine de Faro et de la mine Giant, c’est : est-ce qu’on serait vraiment allé de l’avant avec leur développement?»

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *