Le Groenland suspend sa participation au Conseil nordique

La première ministre des îles Aland, Veronica Thornroos, le premier ministre des îles Féroé, Aksel V. Johannesen, le premier ministre de la Suède, Ulf Kristersson, le premier ministre de la Norvège, Jonas Gahr Stoere, la première ministre d’Islande, Katrin Jakobsdottir, la première ministre du Danemark, Mette Frederiksen, le premier ministre de la Finlande, Petteri Orpo et le premier ministre du Groenland, Mute Bourup Egede. (NTB/Ole Berg-Rusten via REUTERS)

Le Groenland, territoire autonome danois, suspend sa participation au Conseil nordique, un forum de coopération régionale, pour protester contre les discriminations dont il s’estime victime, a annoncé mercredi son premier ministre.

En cause, une réunion qui aura lieu cet été entre les chefs de gouvernement sur la politique étrangère et de sécurité, où seuls les états souverains (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède), y compris l’Allemagne, sont conviés, et non pas les territoires autonomes (Groenland, îles Féroé et Aland).

«Je ne peux pas continuer à participer à des événements où il y a de la discrimination entre les participants», a déclaré Mute Egede dans une lettre ouverte envoyée mardi à la présidence actuelle du Conseil nordique, détenue par la Suède.

Il a ajouté qu’il reviendrait sur cette décision si le Conseil acceptait «que le Groenland participe sur un pied d’égalité avec les autres pays membres à toutes les questions, notamment les questions de politique étrangère, de sécurité et de défense, dans tous les forums relevant du Conseil nordique».

Le premier ministre du Groenland, Mute Bourup Egede. (Leiff Josefsen/Ritzau Scanpix/AFP via Getty Images)

Cette décision intervient dans une période de crispation entre Copenhague et Nuuk, qui s’estime négligée par la puissance tutélaire, notamment sur les questions arctiques.

Autonome depuis 1979, le Groenland, 55 000 habitants sur un territoire immense de près de 2,2 millions de kilomètres, a son drapeau, sa langue, sa culture, ses institutions et un premier ministre. Les activités régaliennes dépendent toujours du Danemark.

L’an dernier, une commission a présenté un projet inédit de Constitution sur lequel les autorités pourraient s’appuyer en cas de projet d’indépendance. Aucune suite n’a pour l’instant été donnée au document.

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