L’usine de transformation de poissons de Hay River, aux T.N.-O., ouvre ses portes

Le premier ministre R.J. Simpson et la ministre Caitlin Cleveland (au centre) participent à la cérémonie d’ouverture de l’usine, en compagnie (de gauche à droite) de Wendy Cayen, gestionnaire des finances de la Première Nation West Point; de Dean Hudson, vice-président d’ARCAN; de Kandis Jameson, mairesse de Hay River; de Stan Lazar, président de l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce; et d’April Martel, cheffe de la Première Nation K’atl’odeeche. (Photo : Aaron Tambour Photography)

Le secteur des pêches du Grand lac des Esclaves, aux Territoires du Nord-Ouest, obtient un gros coup de pouce avec l’ouverture officielle d’une usine de transformation du poisson à Hay River.

La cérémonie d’ouverture officielle s’est déroulée mardi en présence du premier ministre R.J. Simpson et de la ministre de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement (ITI), Caitlin Cleveland.

Selon le directeur de la diversification économique à ITI, Joel Holder, l’usine sera pleinement opérationnelle d’ici au 15 novembre, à temps pour le début de la saison de la pêche d’hiver sur le Grand lac des Esclaves.

Tous les poissons passeront par cette installation au cours de la pêche cet hiver, dit-il. On va embaucher des gens pendant cette période. On va travailler sur le programme de formation.

« Le but est d’atteindre une efficacité maximale d’ici l’été prochain, lorsque les niveaux de production sont généralement plus élevés », a ajouté M. Holder.

Mieux rémunérer les pêcheurs

Un système moderne de chauffage et de climatisation a été installé dans l’usine afin de maintenir la température et de garantir la qualité.

Nous avons un produit phénoménal ici au territoire, car notre lac est tellement profond, a indiqué la ministre Cleveland. On conserve la qualité du poisson afin de pouvoir le commercialiser.

Un système de congélation permet aussi de surgeler le poisson en 30 minutes. Ce procédé de congélation très rapide est crucial pour éviter que le poisson perde en fraîcheur et en saveur.

Le poisson arrive ici et, en 24 heures, il devient un produit congelé, préparé en filets et emballé, prêt pour sa commercialisation, ce qui est considérable, a expliqué Caitlin Cleveland.

L’usine de transformation de poissons d’eau douce du Grand lac des Esclaves sera pleinement opérationnelle d’ici au 15 novembre. (Carla Ulrich/Radio-Canada)

En plus de la transformation, l’usine peut récupérer les œufs de poissons et les carcasses pour les convertir en fertilisant, ce qui réduit les pertes et crée de nouvelles possibilités de revenus.

Le premier ministre Simpson, originaire de Hay River, se réjouit de voir que sa communauté, et tout le Nord, profitera de cette installation.

En ramenant la transformation à Hay River, on conserve davantage d’argent dans la communauté, plus d’argent dans le Nord, et on appuie beaucoup mieux les pêcheurs, dit-il.

De plus, la nouvelle usine devrait stimuler l’économie locale en créant de 15 à 20 nouveaux emplois pour transformer, emballer, vendre et transporter le poisson des Territoires du Nord-Ouest vers les marchés.

Éliminer le coût du transport

R.J. Simpson indique qu’il a toujours voulu faire en sorte que les pêcheurs soient rémunérés équitablement pour leur dur labeur, compte tenu des conditions de travail difficiles et parfois dangereuses auxquels ils font face sur le lac.

Les produits de la pêche dans le Grand lac des Esclaves sont actuellement vendus et transformés par l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce, au Manitoba. Cet organisme achète du poisson provenant des T.N.-O. et de l’Ouest canadien pour le mettre en marché.

L’usine lors de sa construction, en 2023. (Carla Ulrich/Radio-Canada)

La facture du transport du produit se reflète dans le prix payé aux pêcheurs, selon R.J. Simpson.

«Il est encore trop pour dire quand les pêcheurs recevront davantage d’argent pour leur produit», ajoute Joel Holder.

Dès qu’on commencera la transformation ici, aux Territoires du Nord-Ouest, qu’on éliminera le coût du transport […], la valeur du produit devrait augmenter, dit-il.

L’usine a été conçue pour transformer environ 680 000 kg de poissons par an. Le quota de pêches du Grand lac des Esclaves est de 3,5 millions de kilogrammes, ce qui laisse beaucoup de latitude pour accroître le secteur des pêches.

Il y a de la place pour plus de croissance, a souligné la ministre Cleveland. Il y a de la place pour davantage de pêcheurs et pour ce marché.

L’exploitation de la nouvelle usine a été confiée à l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce. Selon le rapport annuel 2022-2023 de cet organisme, cette entente sera en vigueur pendant trois ans et permettra de renforcer les capacités.

Le gouvernement territorial prévoit d’offrir dès 2025 une formation aux résidents qui souhaitent obtenir une certification de base comme matelot de pont au cours de la saison de pêche en eau libre.

Avec les informations de Carla Ulrich

Radio-Canada

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