Le Canada et les États-Unis vont négocier le différend sur la mer de Beaufort

Ottawa et Washington ont annoncé la création d’un groupe de travail chargé de négocier un différend frontalier dans l’Arctique.
Le conflit perdure entre les deux pays au sujet d’une partie de la mer de Beaufort, contestée depuis un traité datant de 1825.
Mardi, Affaires mondiales Canada a indiqué dans un communiqué de presse que le groupe de travail sera
chargé d’entreprendre des négociations sur la frontière maritime en mer de Beaufort, et notamment de résoudre le problème du chevauchement du plateau continental dans la partie centrale de l’océan Arctique.
La zone concernée est située au nord de l’Alaska, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest.
Mer de Beaufort
Frontière contestée
À la fin de 2023, les États-Unis ont déposé une demande de plateau continental auprès d’une agence des Nations unies, qui comprend une grande partie du fond de la mer de Beaufort que le Canada cherche également à contrôler.
Le Canada souhaite que la frontière s’étende directement vers le nord à partir du 141e méridien, tandis que les États-Unis affirment qu’elle devrait être tracée à un angle de 90 degrés par rapport au rivage.
Un traité des Nations unies accorde aux États des droits sur les fonds marins et leurs ressources naturelles s’ils peuvent prouver que leur plateau continental s’étend au-delà de 200 milles marins de leur côte et qu’il constitue une extension naturelle de ce continent. Les droits sur un plateau continental étendu n’incluent pas le contrôle d’aspects tels que la pêche ou le transport maritime.
L’Organisation des Nations unies (ONU) ne se prononce pas sur les limites maritimes et les limites extérieures du plateau continental des États, mais elle évalue les données scientifiques qui appuient les revendications de chacun et leur laisse ensuite le soin de négocier un règlement.
Ottawa et Washington affirment que les négociations commenceront cet automne et qu’elles viseront un accord final qui clarifiera les frontières maritimes.
Les deux pays accordent une plus grande attention à l’Arctique en raison de la concurrence stratégique croissante dans la région.

(ASSOCIATED PRESS / DAVID GOLDMAN)
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