Repousser plus au nord la frontière canadienne

Le Canada a jusqu’à vendredi pour demander à une commission des Nations unies l’obtention de droits exclusifs de plancher océanique en Arctique, en vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.
La zone en question d’une superficie de 1,7 million de kilomètres carrés équivaut aux trois provinces des Prairies canadiennes.
La Convention des Nations unies sur le droit de la mer détaille les droits que possède chaque pays sur ses eaux environnantes. En plus des 22 kilomètres d’eaux territoriales et la zone économique exclusive de 370 kilomètres, les pays côtiers peuvent réclamer des droits supplémentaires sur le plancher océanique s’ils peuvent démontrer que leur plateforme continentale s’étend au-delà de la zone économique.
Dix ans de travail ont été nécessaires à la préparation de la carte du fond sous-marin, dessinée par plusieurs scientifiques travaillant tant dans des laboratoires à Ottawa que dans des camps d’observation des glaces au nord de l’île Ellesmere, où ils n’ont pas hésité à plonger pour typographier le plancher océanique à des milliers de mètres de profondeur.
L’opération a nécessité plus d’une dizaine de voyages en brise-glace, en plus d’expéditions en hélicoptère et en avion. Un sous-marin sans équipage contrôlé à distance a aussi passé plusieurs jours sous la glace.
Avec la coopération du Danemark, de la Russie et des États-Unis, de l’information a été rassemblée sur plus de 18 000 kilomètres de plancher océanique, dans une partie du monde moins documentée que la surface de la Lune.
-RCI avec la Presse Canadienne