Un institut sur la sécurité dans l’Arctique envisagé au Yukon

À peine quelques jours après le dépôt d’un rapport concernant la sécurité de l’Arctique au Yukon, le gouvernement territorial annonce, conjointement avec Ottawa, la mise sur pied d’une étude de faisabilité pour la création d’un Institut canadien sur la sécurité dans l’Arctique basé au Yukon.
C’est un projet de 17 mois pour rassembler des partenaires et voir les modèles de ce à quoi pourrait ressembler un centre pour la sécurité du Nord et de l’Arctique. On a les yeux de tout le pays, sinon du continent, sur ce projet, explique le député fédéral du Yukon, Brendan Hanley.
Il dit que plusieurs chercheurs du Canada, mais également des États-Unis et d’ailleurs dans le monde, ont manifesté leur intérêt de participer à un Institut national dédié aux questions de sécurité pour l’Arctique.
Pour le premier ministre du Yukon, Ranj Pillai, si un tel institut venait à voir le jour, il est important qu’il soit situé au nord du 60e parallèle pour bénéficier plus facilement du savoir et des connaissances des résidents du Nord.
C’est beaucoup plus difficile de faire cela lorsque le travail se fait à Toronto, à Vancouver, à Montréal ou encore à Ottawa, souligne-t-il.
« C’est aussi de nous placer dans ces discussions d’une manière très spéciale », soutient Ranj Pillai.
L’idée de cet institut, ajoute-t-il, s’inspire d’un établissement semblable à Anchorage, en Alaska, voué notamment à la recherche et à l’éducation sur les enjeux de sécurité dans l’Arctique.
Afin de réaliser cette étude de faisabilité, le gouvernement du Yukon et le gouvernement du Canada investiront 370 000 $, soit 73 000 $ provenant du territoire et de près de 300 000 $ du fédéral.
Cette annonce survient quelques jours à peine après le dépôt du rapport du Conseil consultatif yukonnais sur la sécurité dans l’Arctique dans lequel il souligne l’importance pour le territoire de s’assurer que ses infrastructures sont adéquates en cas de menaces, afin de s’y préparer.
La mise en place au Yukon d’un institut chargé de poursuivre la recherche sur l’Arctique et la sécurité découle d’une des recommandations du rapport.
Nous sommes très positifs avec ce projet. Nous savons que dans les deux prochaines années, le projet est réalisable et il n’y a aucun endroit où je vais où les conversations ne tournent pas autour de la sécurité dans l’Arctique, dit Ranj Pillai.
Il note que la présence d’un établissement universitaire a également contribué à l’idée de choisir Whitehorse comme le siège d’un tel institut, même si les deux ne seront pas reliés, pour l’instant.
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