Une attaque armée contre la Suède « n’est pas à exclure », selon un rapport de la Défense

Les drapeaux de la Suède et de l’UE flottent devant le parlement suédois à Stockholm. (Jonathan Nackstrand/AFP/Getty Images)

La Suède n’est pas à l’abri d’une attaque militaire, selon un rapport du ministère de la Défense publié lundi et qui, à la lumière de l’invasion russe de l’Ukraine, souligne l’importance d’une adhésion du pays scandinave à l’OTAN.

La Russie est engagée dans « un conflit durable avec l’ensemble du monde occidental », a affirmé lors d’une conférence de presse Hans Wallmark, député du Parti conservateur des modérés qui préside la commission à l’origine du rapport.

« Une attaque armée contre la Suède ne peut être exclue », relève par conséquent le document intitulé Allvarstid («Temps graves » en français).

Rédigé par une commission composée de responsables politiques de tous bords et d’experts, le rapport fait valoir que la sécurité de la Suède serait « assurée de la meilleure manière avec l’OTAN ».

Outre la guerre menée par la Russie en Ukraine, le document pointe en direction de la Chine, qui accroît son influence en Asie et dans le monde.

« L’invasion russe de l’Ukraine, et les revendications territoriales croissantes de la Chine montrent » que l’usage de la force pour parvenir à ces revendications est « de nouveau une réalité », peut-on lire.

Résultat, la politique de sécurité suédoise subit des changements historiques, constatent les auteurs.

Des lignes directrices pour accroître les moyens de l’armée ont été esquissées, a déclaré Peter Hultqvist, ancien ministre de la Défense et membre de la commission représentant les sociaux-démocrates (opposition), lors de la conférence de presse.

Parmi elles, la nécessité d’une plus grande armée d’ici 2025-2030, ce qui se traduirait par au moins 10 000 conscriptions contre 5000 ou 6000 aujourd’hui.

Si elle a depuis juin 2022 le statut d’invitée, la Suède doit encore voir son adhésion être ratifiée par deux des 31 membres de l’Alliance atlantique, la Turquie et la Hongrie.

Seuls les membres à part entière bénéficient de la protection du fameux article 5, qui signifie qu’une attaque contre un membre serait considérée comme une attaque contre tous.

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