Nunavik : une motoneigiste secourue par l’armée après 18 heures en forêt

Une femme de 37 ans de la communauté crie de Whapmagoostui, au Nunavik, a été secourue par une équipe d’intervention en hélicoptère de l’Aviation royale canadienne après avoir été blessée dans un accident de motoneige, à plus de 200 kilomètres de son village.
Le groupe de motoneigistes dont elle faisait partie s’était aventuré à l’intérieur des terres, loin de toute civilisation, lorsque l’accident est survenu, vers 16 h 30, le 31 janvier.
Un texto a rapidement été envoyé aux équipes de recherche et de sauvetage de Whapmagoostui, grâce à un appareil de messagerie par satellite.
Celles-ci ont à leur tour pris contact avec le Service de police du Nunavik (SPN), qui a entrepris des démarches pour faire évacuer la blessée, non sans embûches.
« Les avions d’Air inuit, qui sont équipés de skis, n’étaient pas disponibles. On s’est donc tourné vers nos collègues de la Sûreté du Québec. Pour eux non plus, ce n’était pas possible de se rendre à temps sur les lieux », explique le directeur adjoint du SPN, Shawn Longstreet.
Selon le SPN, l’hélicoptère de la Sûreté du Québec aurait dû effectuer quatre arrêts pour se ravitailler en essence, à partir de sa base opérationnelle, dans le sud du Québec.
Les pilotes auraient aussi dû avoir une période de repos avant d’intervenir, pour éviter de dépasser la limite d’heures de vol légale.
Les autorités se sont donc tournées vers le Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage (CCCOS), de Trenton, en Ontario. Le CCCOS a rapidement déployé un hélicoptère CH-149 Cormorant, du 413e Escadron de transport et de sauvetage, basé à Greenwood, en Nouvelle-Écosse.
L’appareil a parcouru une distance impressionnante de 1400 kilomètres avant d’arriver sur les lieux, vers 10 h 30, le lendemain matin, après deux arrêts de ravitaillement.
La victime a donc dû patienter 18 heures avant d’être prise en charge après l’accident. Ce temps d’attente souligne la complexité d’organiser un sauvetage dans une région aussi éloignée que le Nord-du-Québec.
La femme a finalement été transportée jusqu’à l’aéroport de La Grande-Rivière, près de Radisson. De là, elle a été évacuée vers un hôpital de Montréal, où heureusement, son état est maintenant stable et s’améliore, selon les autorités.
« Cette situation rappelle l’importance de toujours apporter l’équipement de communication adéquat, mais aussi l’équipement de camping nécessaire pour survivre sur le territoire jusqu’à l’arrivée des secours », rappelle Shawn Longstreet, du SPN.
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