Inuuki Burke, le premier cadet inuk de la GRC venant du Nunavut depuis 2003

Inuuki Burke entouré de ses parents, amis et représentants du Nunavut devant le drapeau canadien.
Le gendarme Inuuki Burke a reçu son diplôme de l’École de la GRC le 6 janvier 2025. Ses parents, ses grands-parents adoptifs et les dirigeants du Nunavut étaient présents. (Photo : GRC)

Innuk Burke est « le premier cadet inuk du Nunavut à être promu de l’École de la GRC en plus de 20 ans », indique sur son compte Facebook la Division Dépôt de la GRC, l’école de formation à Régina en Saskatchewan.

Ses parents et d’anciens voisins, qu’il considère comme ses grands-parents adoptifs, étaient présents à la cérémonie de remise de diplôme, le 6 janvier.

Premiers pas avec la GRC en patin

Lorsqu’il était adolescent et membre de l’équipe de hockey, il a battu une équipe de policiers de la GRC à Iqaluit. Il raconte que l’interaction avec les policiers était tellement agréable et authentique que faire partie de la GRC est devenu un de ses objectifs.

En grandissant, j’ai vu les agents de la GRC avec leur tunique rouge, et j’ai trouvé que la tunique rouge était tout simplement l’un des vêtements les plus cool de la planète, a-t-il déclaré.

Inuuki Burke en uniforme, devant le drapeau canadien.
L’agent Inuuki Burke travaille maintenant au détachement de Cambridge Bay, au Nunavut. (Photo : GRC)

Une formation éprouvante, mais enrichissante

Après avoir réussi l’examen d’entrée, il lui a fallu trois ans de processus administratif et de tests pour arriver à la formation des cadets.

En 2022, le gendarme Burke a participé au Programme de formation des précadets autochtones, une formation de trois semaines qui donne aux jeunes autochtones du Canada un aperçu du métier de policier à la GRC, précise le communiqué de la GRC.

L’expérience à l’école a été épuisante pour lui, notamment l’entraînement quotidien, qui commençait à 5 h 30 et se terminait à 22 h, pendant six mois. Cependant, il n’a aucun regret.

Les six meilleurs mois de votre vie que vous ne voulez jamais refaire, affirme Inuuki Burke, agent de la GRC à Cambridge Bay.

Aujourd’hui, il en est à sa quatrième semaine de travail au détachement de Cambridge Bay et il adore ça.

Représentation et relation policière au Nunavut

Inuuki Burke reconnaît qu’il peut y avoir de la méfiance entre les Inuit et la police, mais il pense qu’il s’agit d’être attentionné envers les membres de la communauté. Il souhaite notamment devenir entraîneur de hockey pour les jeunes.

Lorsque les gens me voient, ils ne voient peut-être que l’uniforme de la GRC. Je veux m’assurer que le lien est fait avec le fait que je suis aussi un être humain, dit Inuuki Burke, agent de la GRC.

Dans une vidéo sur le jeune, diffusée sur le compte Facebook de la GRC, le premier ministre du Nunavut, P.J. Akeeagok exprimait sa fierté d’avoir une meilleure diversité au sein de la police locale.

C’est important d’avoir des personnes du territoire au service de leur territoire. Des gens qui comprennent la culture, la langue et l’histoire, et ce que nous avons vécu comme peuple.

Le caporal George Henrie, qui est né et a grandi au Nunavut, a fait partie de la promotion de l’École de la GRC en 2002. Il était fier de participer à la cérémonie de remise des diplômes d’Inuuki Burke. « Je comprenais ce qu’il ressentait, l’accomplissement, la fierté et tout ce qu’il a dû affronter et tout le travail qu’il a accompli pour en arriver là », mentionne-t-il.

Il est conscient que le métier de policier comporte des difficultés et des sacrifices à faire. Il a d’ailleurs déménagé loin de Rankin Inlet avec sa fille pour éviter d’avoir à policer des gens qu’il connaît.

Au sujet des relations entre les communautés et les forces de l’ordre, George Henrie pense que ce n’est pas ce que la GRC représente aujourd’hui.

Avec les informations de Samuel Wat.

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