Les autorités mettent en garde contre la présence de «crack brun» à Hay River
La médecin hygiéniste en chef des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) met la population en garde contre la présence de « crack brun » à Hay River, une drogue qui contient un mélange de plusieurs autres substances particulièrement toxiques.
Le crack brun est un dérivé de la cocaïne dans lequel on retrouve entre autres du fentanyl, du norfentanyl, de la méthamphétamine et de la benzodiazépine.
Les autorités avaient déjà détecté la présence de benzodiazépine et de fentanyl dans des échantillons de drogues de la région, «mais la présence de méthamphétamine est nouvelle», peut-on lire dans un avis publié mercredi.
La médecin hygiéniste en chef, la Dre Kami Kandola, indique que l’avis a été publié à titre préventif, mais qu’il n’y a pas de «décès supplémentaire associé à la consommation de drogue contaminée qui a été signalé aux T.N.-O.»
Selon l’avis, les personnes doivent savoir que les substances qu’elles souhaitent consommer peuvent être contaminées par des stimulants synthétiques, comme la méthamphétamine, des opioïdes comme le fentanyl et le carfentanyl et des substances calmantes comme l’alprazolam.
Tout ce mélange peut faire en sorte que les effets de la drogue durent plus longtemps et soient plus forts. En outre, l’efficacité de la naloxone, qui permet d’éviter un arrêt cardiorespiratoire provoqué par une surdose d’opioïdes, diminue.
Les autorités sanitaires ténoises recommandent de consommer de petites doses à la fois et d’avertir une tierce personne avant la consommation. Les personnes qui présentent des signes de surdose à la benzodiazépine devraient également utiliser de la naloxone, même si cela risque de ne pas arrêter les effets de ces drogues.
Plusieurs doses de naloxone nécessaires
Des trousses de naloxone sont offertes à plusieurs endroits dans la région de Hay River. C’est le cas notamment à la bibliothèque municipale, à la pharmacie Ring ainsi qu’à la résidence pour aînés Judith-Fabian, située dans la communauté de Hay River.
Les gens pourraient devoir utiliser plusieurs doses de naloxone si les opioïdes ont été mélangés avec de la benzodiazépine, note le bureau de la médecin hygiéniste en chef. Tout témoin qui soupçonne une surdose devrait contacter le 911 et rester auprès de la personne jusqu’à ce que les secours arrivent.
Depuis 2017, la loi sur les bons samaritains protège d’une poursuite pour possession de substance illicite une personne qui serait impliquée dans une surdose.
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