Le Nunavut déclare une épidémie de tuberculose à Arviat

Une rue d'Arvait au mois de février.
Arviat devient la quatrième collectivité du Nunavut à connaître une épidémie de tuberculose. (Photo : Jean-François Delisle)

Les autorités sanitaires du Nunavut ont déclaré une nouvelle épidémie de tuberculose, cette fois à Arviat, dans la région de Kivalliq, ce qui fait de cette dernière la quatrième collectivité du territoire aux prises avec cette maladie infectieuse.

Le ministère de la Santé a annoncé jeudi que le nombre de cas était faible, sans toutefois préciser combien de personnes sont actuellement atteintes dans la communauté.

Que vous soyez ou non confronté à une épidémie, ce n’est pas une simple question de chiffres, soutient le ministre de la Santé, John Main, en entrevue depuis Arviat dont une partie est englobée dans sa circonscription. Il s’agit de savoir où en est la tuberculose dans la communauté et si les cas sont liés ou non les uns aux autres.

Dans un échange de courriels, le ministère de la Santé indique que la situation à Arviat a été jugée inquiétante lorsqu’il a été constaté que les cas n’avaient pas de liens les uns avec les autres, une tendance jugée « inhabituelle ».

Arviat est une collectivité d’environ 2800 habitants située dans l’ouest de la baie d’Hudson. Trois autres communautés font face à des épidémies de tuberculose depuis les dernières années, soit Pangnirtung, Pond Inlet et Naujaat.

Le ministre Main s’est dit « attristé » qu’une nouvelle communauté soit touchée.

Le fait que nous soyons confrontés à quatre éclosions nous prouve que nous devons travailler à non seulement à améliorer les soins de santé, mais également les déterminants sociaux de la santé, comme le logement, les aliments sains et les occasions d’emplois pour les Nunavummiut.

Un homme est assis et donne une entrevue à la station de CBC à Iqaluit, au Nunavut.
Le ministre de la Santé, John Main, rappelle l’importance de s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé pour traiter la tuberculose au Nunavut. (Photo : David Gunn/CBC)

Le maire d’Arviat, Joe Savikataaq Jr., admet qu’une épidémie peut sembler alarmante, mais il tente de demeurer positif.

Ce n’est pas la première fois qu’il y a de la tuberculose à Arviat. Dans les années 1950, des gens ont été envoyés dans des sanatoriums […]. Alors, ce n’est pas nouveau pour nous. Nous allons traverser cette épreuve, comme nous avons l’habitude de le faire, dit-il.

Limiter la propagation

Les autorités affirment avoir mis en place des mesures immédiates pour freiner la propagation, dont le déploiement d’une équipe médicale chargée d’effectuer un dépistage ciblé des contacts immédiats, des membres du ménage et d’autres personnes pour qui une telle infection représenterait un risque élevé.

Par la suite, elle procédera à un dépistage élargi au reste de la communauté, dont dans les écoles.

Elles affirment également que des membres de la Croix-Rouge canadienne seront mobilisés pour appuyer le dépistage sur place.

Les autorités demandent aux personnes qui ont été exposées à la tuberculose ou qui présentent des symptômes de se rendre immédiatement dans un centre de santé. Ces symptômes incluent une toux qui dure plus de trois semaines, de la fatigue, une perte d’appétit et de la fièvre.

Avec des informations de Sarah Leonardis

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Matisse Harvey, Radio-Canada

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