Des refuges plaident pour rétablir un financement de 100 000 $ aux T.-N.-O.

Hawa Dumbuya-Sesay
Hawa Dumbuya-Sesay, directrice générale du YWCA aux T.N.-O., dirige un réseau de refuges et de maisons d’accueil pour les femmes et enfants victimes de violence familiale. Elle plaide en faveur de la réintégration du financement du Building Shelter Capacity. (Photo : Radio-Canada/Luke Carroll)

Des refuges pour les femmes et enfants des T.N.-O. demandent au gouvernement de rétablir un fonds de 100 000 $ que le gouvernement ténois a décidé d’annuler en avril pour des raisons économiques.

Ce fonds permet au personnel des refuges de Yellowknife, Inuvik, Tuktoyaktuk, Hay River et Fort Smith, ainsi que des employés des maisons d’hébergement de Fort Simpson et de Fort Good Hope, de se rencontrer et de partager des observations de premières lignes.

La directrice générale du YWCA des Territoires du Nord-Ouest, Hawa Dumbuya-Sesay, qui gère ce réseau, aurait reçu une déclaration du département de santé et services sociaux durant l’été 2024, affirmant que le financement sera retiré en raison des défis économiques des T.N.-O.

Les rencontres en ligne

Le gouvernement aurait proposé de tenir ces rencontres par téléconférence plutôt qu’en personne.

Hawa Dumbuya-Sesay rappelle que l’accès à Internet est instable dans les petites communautés. Elle ajoute que le lien humain créé face à face permet une véritable collaboration qui ne peut être recréée en ligne.

Lors de l’Assemblée législative, jeudi, Hawa Dumbuya-Sesay a expliqué à la ministre de la Santé et des Services sociaux, Lesa Semmler, que former le personnel de ce secteur pendant huit heures dans une réunion Zoom n’est pas fiable.

Est-ce que la ministre croit qu’il n’est pas nécessaire d’établir des liens personnels dans un secteur aussi sensible que celui-ci? affirme Hawa Dumbuya-Sesay, directrice générale du YWCA aux T.N.-O.

Dans une lettre déposée à l’Assemblée législative ténoise, les refuges rappellent que ces formations portent sur la pratique tenant compte des traumatismes, sur le droit du travail, sur la planification d’urgence et sur la gestion des risques.

Hawa Dumbuya-Sesay ajoute que le travail est souvent émotionnellement épuisant pour le personnel et que le soutien des pairs est essentiel pour maintenir les standards des services sociaux.

Budget territorial restreint

La ministre Semmler a indiqué que le département appuie les refuges pour victimes de violences familiales, mais qu’elle ne pouvait pas justifier l’octroi d’un financement de 100 000 $.

Nous avons un territoire géographique immense et le coût du déplacement des personnes sur le territoire est devenu important, affirme Lesa Semmler, ministre de la Santé et des Services sociaux. La formation tenant compte des traumatismes peut être appropriée en virtuel.

Elle a néanmoins reconnu être consciente que des organisations comme le YWCA ont toujours besoin de plus d’argent pour leur travail, tout comme l’ensemble des organisations non gouvernementales (ONG) du territoire.

Nous continuons à trouver des moyens de collaborer avec les ONG et de les soutenir, mais il s’agit du financement qui a été alloué pour cette année, a déclaré Lesa Semmler.

L’Assemblée législative des T.N.-O. reprendra les délibérations sur le budget durant la séance du 25 février.

Avec les informations de Natalie Pressman

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