L’Alaska souhaite adopter une résolution qui affirme la souveraineté du Canada

Donald Trump marche dans la pénombre à l'extérieur.
Le 49e État américain affiche son soutien au Canada, au moment où le président Donald Trump dit souhaiter qu’il devienne le 51e État des États-Unis. (Photo d’archives : Associated Press/Jose Luis Magana)

Chuck Kopp, représentant républicain de l’État qui partage une frontière avec le Yukon et qui est séparé de la zone continentale des États-Unis par le Canada, affirme que son État n’approuve pas la guerre commerciale et la tentative d’annexion du président Trump.

Il a proposé une résolution conjointe à l’Assemblée législative de l’État qui affirmerait la souveraineté du Canada et qui reconnaîtrait les liens séculaires et durables entre l’Alaska et le Canada.

«Cette résolution vise avant tout à présenter une voix unifiée en faveur de la restauration et de la réconciliation entre de vieux alliés et amis, à un moment où les restrictions commerciales ont mis en péril et remis en question cette relation», a expliqué M. Kopp, lors d’un témoignage cette semaine devant la commission sénatoriale des ressources de l’Alaska.

« La confiance et l’affection que nous portons à nos voisins canadiens s’étendent à leur identité en tant que citoyens de la nation souveraine du Canada. Notre histoire est tissée ensemble. Nous ne pouvons imaginer l’Alaska sans le Canada », a-t-il dit.

La résolution, adoptée à la Chambre des représentants, devait être réexaminée au Sénat, avec d’éventuels amendements à une date ultérieure.

La résolution stipule qu’une copie de celle-ci devrait être envoyée à plusieurs responsables, dont à M. Trump et au premier ministre Mark Carney.

M. Kopp a déclaré au comité que l’Alaska et le Canada entretiennent depuis longtemps des liens culturels, militaires et économiques solides.

Avant l’établissement d’une frontière moderne entre l’État et le Canada, il a rappelé que les peuples autochtones se déplaçaient librement pour commercer et partager leurs connaissances et leur culture.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et le Canada ont collaboré à la construction de l’importante route de l’Alaska.

Ce qui était au départ une nécessité en temps de guerre est devenu une artère économique permanente entre l’Alaska et le Canada», a soutenu M. Knopp. Nos épiceries regorgent de légumes frais, de produits laitiers et de produits emballés qui arrivent par les chaînes d’approvisionnement canadiennes.

Il a indiqué que 20 000 emplois dépendent également des relations de son État avec le Canada.

« Maintenir nos relations avec le Canada n’est pas seulement une bonne politique. C’est vraiment l’essence même des Alaskiens, et nous reconnaissons que c’est essentiel à notre mode de vie », a-t-il ajouté.

Le premier ministre du Yukon, Ranj Pillai, a comparu devant le comité lundi par visioconférence. Il a dit espérer que le Sénat de l’État se mobilise pour protéger les relations entre l’Alaska et le Canada.

Nous devons continuer à travailler ensemble pour protéger les moyens de subsistance de nos citoyens et nos économies», a soutenu M. Pillai. «Comme tous les bons voisins, en période difficile, les Alaskiens et les Yukonnais sont là pour s’entraider.

Outre leurs économies mixtes, il a indiqué que les deux régions collaborent pour lutter contre les incendies de forêt et participent côte à côte à de nombreux événements sportifs dans l’Arctique.

Je tiens à souligner que la réponse du Canada aux droits de douane et nos efforts pour protéger notre économie et notre souveraineté ne reflètent pas nos sentiments envers le peuple américain», a-t-il dit à propos des droits de douane promis en guise de représailles par le Canada. «Nous restons vos plus grands amis et vos plus proches alliés. Nous voulons continuer à travailler ensemble, comme nous le faisons depuis 150 ans.

La présidente du Sénat, la républicaine Cathy Giessel, a conclu la brève réunion en remerciant M. Pillai.

Ayant toujours vécu en Alaska, je suis entièrement d’accord avec chacun de vos propos. Je peux aussi dire, sincèrement, que j’aime les Canadiens, car mon plus jeune fils a la double nationalité. Il vit dans une autre province, a-t-elle conclu.

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