Dans le Grand Nord canadien, davantage d’électricité au diesel en raison du faible débit d’eau

La centrale hydroélectrique Snare Falls est l’une des quatre centrales formant le système hydroélectrique Snare. Les génératrices hydroélectriques fonctionnent au ralenti en raison de la baisse du débit des cours d’eau. (Doug Prendergast)
Les Territoires du Nord-Ouest produisent davantage d’électricité à partir de génératrices au diesel cet été en raison de la baisse du niveau des cours d’eau dans le sud du territoire.

Les génératrices hydroélectriques des barrages ne fournissent qu’environ 55 % de l’électricité pour la région de Yellowknife, le reste provenant de génératrices au diesel, une solution plus coûteuse et qui produit davantage de gaz à effet de serre.

« Malheureusement, les niveaux des cours d’eau continuent d’être bien en deçà de la moyenne. Cela nous oblige à utiliser des génératrices diesel pour répondre à la demande », explique le gestionnaire des communications de la Société d’énergie des Territoires du Nord-Ouest (NTPC), Doug Prendergast.

Les génératrices hydroélectriques comblent, en temps normal, de 95 à 98 % des besoins en électricité de Yellowknife, de Dettah et de Behchokǫ̀.

Un juin, le gouvernement a versé 15 millions de dollars à la NTPC, afin d’éviter que la hausse du coût de l’électricité générée au diesel ne soit répercutée sur les clients.

Une génératrice hydroélectrique du complexe Snare. (Doug Prendergast)
Peu de précipitations, beaucoup d’évaporation

La baisse draconienne du débit des cours d’eau est due à la chaleur de l’été dernier et de cet été, comme le souligne l’hydrologue Ryan Connon.

Les conditions de chaleur extrême ont mené à beaucoup d’évaporation. Il y a moins d’eau qui se rend dans les rivières, et on a reçu très peu de précipitations.Ryan Connon, hydrologue

La majorité de l’électricité acheminée vers Yellowknife provient du complexe Snare, qui comprend quatre centrales hydroélectriques sur la rivière Snare. La centrale Bluefish produit aussi un peu d’électricité pour la capitale ténoise.

Un bassin connecté à la rivière Snare permet à la NTPC d’augmenter le niveau de la rivière au besoin en utilisant cette réserve, selon Doug Prendergast. La quantité d’eau se déversant dans cette réserve a baissé d’environ 70 % cet été par rapport aux années précédentes.

La NTPC surveille constamment la fonte des neiges et les précipitations pour prédire le futur des installations hydroélectriques du territoire.

Le complexe hydroélectrique Snare n’est pas le seul à ne pas fournir assez d’électricité pour répondre à la demande. Le barrage hydroélectrique Taltson, près de Fort Smith, est sous le coup d’importants travaux de réparations depuis avril et ne produit pas d’électricité.

Par conséquent, les communautés de Fort Smith, de Fort Resolution, de Hay River,Enterprise et la Première Nation Kátł’odeeche sont toutes desservies par des génératrices au diesel depuis le printemps.

Radio-Canada

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