La fonte des glaciers expose plus de 2500 km de côtes, selon une étude

Le glacier Lowell en train de fondre, dans le parc national Kluane, au Yukon, en août 2011. (Photo d’archives : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick)

Une étude, nommée New coasts emerging from the retreat of Northern Hemisphere marine-terminating glaciers in the twenty-first century et publiée dans le journal Nature Climate Change, révèle que la fonte des glaciers expose plus de 2500 kilomètres de côtes. Cela pourrait contribuer à l’élévation du niveau des mers et aux risques de glissements de terrain et de tsunamis.

Alors que le retrait des glaciers et les changements dans l’équilibre des masses sont largement étudiés à l’échelle mondiale, la façon dont la déglaciation modifie la géomorphologie côtière adjacente est souvent négligée et donc mal comprise, ont déclaré les auteurs de l’étude.

« Les changements provoqués par le recul des glaciers et la nouvelle exposition du littoral peuvent avoir des répercussions importantes sur les écosystèmes et sur les communautés locales. »

Pour mener à bien cette recherche, l’équipe de scientifiques internationaux des États-Unis, de la Pologne, du Canada et de la République tchèque a analysé des données satellitaires afin de suivre le mouvement des glaciers dans l’hémisphère nord.

Une fois analysées, les données ont montré qu’entre 2000 et 2020, les glaciers de l’Arctique ont reculé suffisamment pour révéler des kilomètres de nouvelles côtes, le Groenland arrivant en tête avec 66 % des terres nouvellement exposées.

Le mur de glace de l’immense glacier Vatnajokull sur le lagon Fjallsarlon. (Jean-Sébastien Cloutier/Radio-Canada)

L’étude a également montré que seuls 50 kilomètres de côtes avaient été engloutis par l’avancée des glaciers, ce qui laisse supposer que davantage de terres seront exposées dans les décennies à venir.

La fonte des glaciers permettrait une plus grande exploration minière dans la région, ce à quoi un endroit comme le Maine pourrait jouer un rôle, a déclaré Will Kochtitzky, chercheur à l’Université de la Nouvelle-Angleterre et l’un des auteurs de l’étude.

La proximité du Maine avec le Groenland et le Canada arctique lui permet de jouer un rôle plus important dans le commerce arctique, d’autant plus que des entreprises telles que le géant islandais du transport maritime Eimskip développent leurs activités à Portland.

Mais ces occasions pourraient également s’accompagner de risques, a-t-il déclaré dans un communiqué. Les glaciers sont le principal moteur de l’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale, et les changements rapides observés dans l’Arctique ont des conséquences directes sur les communautés côtières, y compris celles du Maine ».

Partie de la calotte glaciaire se terminant dans l’océan sous forme de glacier. (Baptiste Vandecrux, GEUS)

La réduction des émissions de carbone est essentielle pour ralentir la fonte glaciaire en cours, a-t-il ajouté.

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