L’Université d’Oxford recherche des volontaires pour un projet de recherche sur les ours polaires

Des citoyens scientifiques aident les chercheurs à acquérir de nouvelles connaissances sur le comportement des ours polaires (Paul J. Richards/AFP/Getty Images)
L’Université d’Oxford au Royaume-Uni s’est associée avec des chercheurs canadiens sur un projet hors du commun. En effet, l’institution est à la recherche de « citoyens volontaires » pour faire progresser les connaissances sur le comportement des ours polaires.

Baptisé Arctic Bears Project, ce programme unique en son genre est dirigé par le professeur Douglas Clark, de l’Université de la Saskatchewan au Canada, en collaboration avec Tom Hart, spécialiste au département de Zoologie à l’Université d’Oxford.

Les candidats doivent s’attendre à travailler de la maison, puisque ce projet consiste à analyser des images captées par les caméras des sentiers pendant la dernière décennie. D’après le professeur Douglas Clark, les volontaires peuvent ainsi aider les scientifiques à traiter les données qui sans leur aide prendrait des années pour son équipe. »

« C’est une façon totalement différente de faire de la recherche sur les ours polaires », a indiqué le chercheur Tom Hart dans un communiqué de presse. « Elle implique le public pour la première fois, et elle est organisée sans mettre en danger les communautés nordiques en proie à une pandémie mondiale. »

« La recherche non invasive présente un intérêt considérable pour les communautés de l’Arctique, car elle n’est pas stressante pour les animaux. »Tom Hart, spécialiste au département de Zoologie à l’Université d’Oxford

Selon M. Hart, la participation citoyenne peut apporter beaucoup pour la recherche dans les régions polaires. « Contrairement à l’Antarctique, l’Arctique est habité et il est donc essentiel d’être à l’écoute des communautés nordiques pour recueillir des données et résoudre les problèmes », a-t-il ajouté.

Un panneau avertit du danger que représentent les ours polaires près d’un aéroport situé dans l’Arctique. (Maja Hitij/Getty Images)

Mais au-delà de l’analyse des données, le projet consiste à répondre à plusieurs questions, notamment les facteurs qui poussent les ours polaires a s’approcher des infrastructures humaines.

« Au lieu de se contenter de consommer passivement des images à la télévision ou dans les médias sociaux, ce programme permet à des personnes de participer à la recherche sur les ours polaires et de comprendre comment ces animaux interagissent avec l’homme et les autres espèces sauvages au cœur d’un environnement dont nous savons qu’il évolue rapidement. »Tom Hart, spécialiste au département de Zoologie à l’Université d’Oxford

À ce titre, les chercheurs ont installé des caméras dans plusieurs lieux stratégiques, dont huit au Centre d’études nordiques de Churchill. Les quatre sites d’observation se trouvent le long de la côte de la baie d’Hudson et sont séparés par près de 200 kilomètres, au-delà de la frontière écologique entre la forêt boréale et la toundra.

Ces caméras qui fonctionnent 24 heures sur 24 ont déjà permis d’enregistrer plus de 600 observations discrètes d’ours polaires en dix ans, ainsi que des images d’autres espèces telles que le loup, le caribou, le grizzli, l’élan, le renard arctique et le renard roux, et même parfois le carcajou.

Rappelons qu’à l’échelle de la planète, l’ours polaire est considérée comme une espèce « vulnérable » par le classement de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). On estime que sur Terre, la population actuelle compterait de 20 000 à 25 000 individus. Le Canada abrite les deux tiers de la population mondiale d’ours blancs.

Écoutez l’émission Découverte consacrée à l’ours polaire :

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

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