Les enseignants du Nunavik acceptent l’entente de principe

Deux enseignants manifestent.
La convention collective des enseignants du Nunavik était échue depuis 2023. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Félix Lebel

Les enseignants et le personnel de soutien du Nunavik, représentés par l’Association des employés du Nord québécois (AENQ) ont appuyé l’adoption de l’entente de principe convenue avec leur employeur, la Commission scolaire Kativik. 

En tout, 90 % des enseignants et 95 % du personnel de soutien se sont prononcés en faveur de l’entente.

L’annonce de cette entente de principe, le 9 mai dernier, avait soulagé de nombreux parents, inquiets des moyens de pression annoncés par l’AENQ.

Ces derniers avaient obtenu un mandat de grève pour faire aboutir les négociations, qui se prolongeaient depuis 30 mois.

Cette grève aurait eu un impact négatif sur la fin de l’année des élèves, comme le craignaient de nombreux parents, qui avaient lancé une pétition pour faire reculer le syndicat.

On est soulagés, même si on était persuadés que l’entente allait être approuvée par nos membres. On est soulagés de ne pas avoir eu à exercer nos moyens de pression et, ultimement, la grève, explique le président de l’AENQ, Larry Imbeault.

Larry Imbeault parle dans un micro devant un bâtiment.
Larry Imbeault est le président de l’AENQ. (Photo : Radio-Canada/Philippe Granger)

Les enseignants du Nunavik étaient les seuls de la province à ne pas s’être entendus avec leur employeur.

Les deux parties butaient sur la question de la déclaration des antécédents judiciaires.

La Commission scolaire Kativik souhaitait avoir la possibilité de rompre le contrat d’un employé qui ne répondait pas à la demande de vérification de ses antécédents judiciaires dans un délai de 10 jours.

Le syndicat craignait que cette disposition ne permette à l’employeur de renvoyer un employé qui n’aurait simplement pas pu consulter ses courriels à temps.

Au terme des négociations, l’employeur a accepté d’informer le syndicat pour chaque demande faite auprès d’un employé. Un renvoi éventuel devra aussi être relié à un motif valable.

On a encadré cette disposition un peu plus, afin de permettre au syndicat de défendre ses membres au besoin. C’est sûr qu’on aurait aimé ce qu’on a demandé au départ. […] Le compromis satisfait le syndicat et les membres, ajoute Larry Imbeault, qui disait craindre de l’abus de la part de l’employeur en lien avec cette clause.

Prochaines négociations en 2027

Au cours des prochaines semaines, la Commission scolaire Kativik et l’AENQ vont préparer les textes finaux de la convention collective, qu’ils pourront présenter aux enseignants.

L’AENQ espère que les prochaines négociations seront toutefois plus rapides.

La convention collective, qui vient d’être entérinée, sera échue le 31 mars 2028. Les négociations commenceront en octobre 2027, ce qui laisse un peu plus de deux ans aux deux parties pour s’y préparer.

Je tends à nouveau la main à la commission scolaire afin que nous trouvions ensemble des solutions pérennes qui permettraient d’éviter que nous revivions ronde après ronde, des négociations qui s’éternisent bien au-delà de ce qui est nécessaire, conclut Larry Imbeault.

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Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

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