Le Yukon fête 40 ans d’éducation en français

Une personne debout devant un public d'enfants et d'adultes dans le gymnase de l'École Emilie Tremblay, à Whitehorse, au Yukon.
L’École Émilie-Tremblay était la première école francophone au Yukon. (Photo : Radio-Canada/Sarah Xenos)

C’est jour de fête au Yukon. Non seulement l’École Émilie-Tremblay de Whitehorse souffle ses 40 bougies, mais des festivités ont été organisées pour souligner également les 40 ans de l’éducation en français au territoire.

Dans le gymnase de l’école primaire, une centaine d’élèves, d’anciens élèves, de parents et de personnels écoutent, le sourire aux lèvres, une classe d’enfants chanter à Émilie-Tremblay, nous sommes heureux au son des flûtes à bec.

L'École Emilie Tremblay, à Whitehorse, au Yukon.
Avant d’avoir ses propres locaux, l’école francophone était dans une école anglophone. (Photo : Radio-Canada/Sarah Xenos)

La directrice de l’école, Marie-Hélène Gagné, met en avant le travail fantastique de l’équipe qui appuie les élèves depuis toutes ces années.

On a un sentiment d’appartenance très fort, on a une très grande fierté de venir à l’École Émilie-Tremblay. Les petits sont fiers, ils savent que c’est la meilleure école francophone au Canada, lance-t-elle en riant.

Elle-même peut dire que l’école a eu un impact sur sa famille puisque ses quatre enfants ont pu y terminer leur parcours scolaire en français. Sa fille Marguerite y a même rencontré l’amour.

On venait de déménager et dans ma classe j’avais le beau Nicolas Nadon, raconte Marguerite Tölgyesi.

À l’époque, Whitehorse ne comptait pas encore d’école secondaire francophone distincte et les élèves demeuraient à Émilie-Tremblay pour suivre le programme Parhélie. Au fil des voyages scolaires, l’amour a germé.

Je ne pense pas que sans l’école il y aurait eu cette histoire d’amour. Je suis convaincu qu’il y a d’autres histoires d’amour qui n’auraient pas eu lieu sans l’école, dit celle qui est aujourd’hui mariée à ce même beau Nicolas.

Beaucoup de monde assis par terre ou sur des chaises dans le gymnase de l'École Émilie-Tremblay, à Whitehorse.
De nombreuses personnes se sont regroupées pour les 40 ans de l’École Émilie-Tremblay. (Photo : Radio-Canada/Sarah Xenos)

Le président de la commission scolaire, Jean-Sébastien Blais, assure que, même s’il y a encore des luttes à mener, l’école francophone a prouvé son importance au Yukon depuis ce temps.

Est-ce que [l’éducation en français] c’est acquis? Oui, je pense que c’est acquis. Est-ce que c’est sujet à avoir d’autres rebondissements difficiles dans l’avenir? Assurément, dit-il en rappelant que l’école est bien là pour s’enraciner.

Émilie-Tremblay, c’est aussi des histoires de famille maintenant, dit-il. Les jeunes qui courraient dans les couloirs au moment de la construction de l’école, en 1996, ont dorénavant des enfants qui fréquentent cette même école.

C’est d’ailleurs entouré de ses deux filles que Jeanne Beaudoin, qui s’est battue il y a 40 ans pour la construction d’une école en français, a assisté à la cérémonie.

« C’est touchant de voir qu’on a fait tout ce chemin. Je me rappelle les premiers balbutiements de l’école, les premières luttes », évoque-t-elle alors qu’aujourd’hui, ses petits-enfants sont sur les bancs de l’école.

C’est une belle célébration, j’espère que cela va contribuer à la pérennité de la langue et de la culture française, explique Jeanne Beaudoin.

Une capsule temporelle à l'effigie de l'École Émilie-Tremblay.
Une capsule temporelle va être enterrée pour célébrer les 40 ans de l’École Émilie-Tremblay. (Photo : Radio-Canada/Sarah Xenos)

Au micro, les personnes se relaient, mais les discours se rejoignent. Tous souhaitent une très longue vie à l’École Émilie-Tremblay et de futures générations de francophones au Yukon.

J’aimerais un autre 40 ans, j’aimerais que mes petits-enfants viennent à l’École Émilie-Tremblay, dit de son côté la directrice de l’école, Marie-Hélène Gagné.

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