Aucune trace de Sanaak Unatweenuk après neuf jours de recherches à Kuujjuaq

Portrait de Sanaak Unatweenuk.
Sanaak Unatweenuk, 31 ans, est porté disparu depuis le 24 juin dernier. (Photo : Service de police du Nunavik)

Les équipes de recherche, dirigées par les autorités locales, n’ont toujours pas retrouvé Sanaak Unatweenuk à Kuujjuaq, au Nunavik, dont la disparition inexpliquée a été rapportée le 24 juin.

L’homme de 31 ans a été vu pour la dernière fois le soir du 20 juin, à la sortie de l’auberge Kuujjuaq Inn. Ce n’est que quatre jours plus tard que les policiers ont été avisés de sa disparition.

Des recherches en bateau ont été effectuées sur les rives de la rivière Koksoak, sans succès. Un navire de l’équipe de recherche et de sauvetage du village voisin de Kangiqsualujjuaq est par ailleurs venu en renfort ces derniers jours.

Le village de Kuujjuak au bord de l'eau, entouré de forêt.
Kuujjuaq, où résident près de 3000 personnes, est situé aux abords de la rivière Koksoak. (Photo d’archives : Radio-Canada/Félix Lebel)

Des drones et un hélicoptère ont aussi survolé les environs de Kuujjuaq. Ils étaient appuyés par des bénévoles au sol, qui ont scruté, de manière systématique, une immense zone autour du village.

Une enquête complexe

L’immensité du territoire à fouiller comporte son lot de défis pour les équipes, qui n’ont aucun indice pour mieux orienter leurs recherches.

Le village de Kuujjuaq est enclavé par de nombreux lacs, des sentiers forestiers et des milliers de kilomètres carrés de nature.

Le problème, c’est qu’on ne sait pas où il a pu exactement disparaître. Ça complique beaucoup les recherches dans les airs, sur le bord de l’eau et le vaste terrain qu’il y a ici. […] On est dans le néant, ça complique un peu l’enquête, explique le capitaine Patrice Abel, qui dirige les enquêtes au Service de police du Nunavik (SPN).

Le capitaine Patrice Abel est debout devant un bâtiment.
Le capitaine Patrice Abel dirige l’équipe d’enquête au Service de police du Nunavik. (Photo : Radio-Canada/Félix Lebel)

L’équipe de Patrice Abel a repris le flambeau de cette enquête depuis le 29 juin, après un premier travail de cueillette d’informations effectué par les patrouilleurs du SPN.

Quatre enquêteurs ont été mobilisés. Ils s’affairent depuis à réviser chaque information pertinente et à discuter avec les témoins potentiels.

C’est pour voir si quelque chose aurait été oublié, pour une quelconque raison. On est en stratégie d’enquête aussi pour savoir ce qu’on peut faire dans les prochains jours, pour trouver des avenues qui n’ont pas été exploitées, ajoute l’enquêteur d’expérience.

Ce dernier dit percevoir beaucoup d’attentes de la part des résidents, qui espèrent des réponses. Il est toutefois difficile pour ses équipes de réaliser des perquisitions chez des individus sans motif clair, ce qui est souvent le cas lors de disparitions inexpliquées.

À cela s’ajoute le délai de quatre jours entre le moment de sa disparition et celui où les policiers ont été appelés.

Une voiture de police avec l'emblème du corps policier, le 5 novembre 2024.
Le Service de police du Nunavik a ouvert une enquête le 24 juin dernier. (Photo d’archives : Radio-Canada/Félix Lebel)

C’est long pour une enquête. Autant pour les vidéos, il y a certains lieux où les images vidéo se renouvellent aux trois jours, indique Patrice Abel.

Plus vite on est au courant, plus vite on commence les actions, plus on a de chances de trouver ce qui s’est passé, ajoute-t-il.

Face à l’absence d’indices, aucune piste n’est écartée pour le moment, confirme le SPN.

On garde toujours espoir. On ne ferait pas ce travail si on ne pensait pas le trouver, conclut le capitaine.

Patrice Abel espère par ailleurs que d’autres résidents, qui détiendraient des informations, collaborent pour faire avancer l’enquête, laquelle se poursuit toujours.

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Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

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