La fusion de deux postes de leadership autochtone au Yukon inquiète un chef

Dylan Thomas est debout sur une rue de terre battue l'hiver.
Dylan Loblaw affirme que le Conseil Dena de Ross River n’a pas l’intention de devenir membre du Conseil des Premières Nations du Yukon. Il s’inquiète que le Yukon n’aura plus de chef régional de l’APN pour représenter sa communauté à l’échelle nationale. (Photo : Radio-Canada/Virginie Ann)

Le chef du Conseil Dena de Ross River craint que l’unification des deux postes de leadership autochtone au Yukon prévue à l’automne ne nuise à la représentativité de sa Première Nation.

Dès le 1er octobre, l’Assemblée des Premières Nations (APN) n’aura plus de cheffe régionale pour le Yukon. Ces responsabilités seront désormais assumées par la grande cheffe du Conseil des Premières Nations du Yukon (CYFN) passant de deux rôles de leadership régional, à un seul.

C’est en mai que les deux organisations ont décidé de fusionner les rôles du bureau régional de l’APN au Yukon et du CYFN.

Un panneau indicatif du Conseil des Premières Nations du Yukon à Whitehorse.
Le Conseil des Premières Nations du Yukon a vu le jour en 1973. Il comprend 10 des 14 Premières Nations du territoire. (Photo : Jackie Hong)

L’APN du Yukon a fait du bon travail en matière de lobbying et de promotion des intérêts nationaux des Premières Nations, ici dans le Nord, souligne le chef du Conseil Dena de Ross River, Dylan Loblaw. Voir l’APN aller dans le CYFN est vraiment regrettable.

  • Le Conseil des Premières Nations du Yukon (CYFN) a pour mandat de servir et de défendre les droits des Premières Nations du Yukon. Il représente 10 des Premières Nations du territoire. Les Premières Nations de White River, Kwänlin Dän, Liard et Ross River n’en sont pas membres.
  • La cheffe régionale de l’Assemblée des Premières Nations (APN) au Yukon collabore avec les 14 Premières Nations du territoire. Elle appuie l’avancement de leurs priorités et de leurs intérêts à l’échelle nationale, sous leur direction.

Nous serons exclus parce que nous ne faisons pas partie du CYFN, explique Dylan Loblaw, chef du Conseil Dena de Ross River. Encore une fois, ma nation sera laissée dans le noir.

Selon la grande cheffe du CYFN nouvellement élue, Math’ieya Alatini, le principal objectif est d’économiser de l’argent. Elle espère cependant que la fusion permettra d’unifier les Premières Nations du Yukon.

Tentative d’inclusion

En juin, lors de l’Assemblée générale du CYFN, les délégués ont proposé un amendement constitutionnel pour formellement étendre l’adhésion aux quatre Premières Nations qui ne sont pas membres, mais la résolution n’a pas été adoptée.

Selon la cheffe régionale du Yukon pour l’AFN, Kluane Adamek, le but était de s’assurer que toutes les premières du Yukon puissent voter pour le grand chef du CYFN, comme ils le font déjà pour le chef de l’AFN.

Si l’amendement a été rejeté, c’est parce qu’il manquait des représentants de Premières Nations non membres lorsqu’est venu le temps de voter, note la cheffe de la CYFN, Math’ieya Alatini.

Une femme regarde la caméra sous un chapiteau blanc et rouge. Elle porte un chadail rouge.
La grande cheffe nouvellement élue du Conseil des Premières Nations du Yukon, Math’ieya Alatini, lors de l’Assemblée générale du mois de juin 2025. (Photo : Marissa Meilleur)

Elle réitère que la porte est toujours ouverte si les nations qui ne sont pas membre du CYFN veulent s’y joindre.

Travailler sur la représentativité

La grande cheffe aspire à une représentation équilibrée de toutes les Premières Nations du Yukon. Nous devons également penser aux trois nations qui n’ont pas de traités modernes , a-t-elle déclaré. Parce que ces nations sont toujours régies par la Loi sur les Indiens et qu’en cas de changement, nous devons être conscients de ce statut distinct.

Math’ieya Alatini indique qu’avant que les deux organisations fusionnent l’automne prochain, elle ira s’entretenir avec les nations non membres du CYFN pour parler de leur adhésion.

Dans l’éventualité où celles-ci décideraient de rester en dehors du CYFN, Mme Atlani a mentionné qu’elle les rencontrerait pour discuter d’autres moyens de les représenter.

D’après les informations de Marissa Meilleur

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