Impact de l’activité humaine sur l’intensification des vagues de chaleur au Canada

En janvier, des climatologues ont analysé un coup de froid de deux jours dans l’ouest de l’Ontario. La température la plus froide enregistrée lors de cet épisode de froid extrême était de -34,0 °C. (Getty image/Tercio Teixeira)

Cet été, Environnement et Changement climatique Canada intensifie ses recherches à l’aide du système d’attribution rapide des phénomènes météorologiques extrêmes afin d’évaluer la part de responsabilité des émissions anthropiques dans les phénomènes extrêmes.

Grâce à ces importants travaux, nos climatologues prouvent que les changements climatiques jouent un rôle important dans les phénomènes météorologiques violents, affirme Julie Dabrusin, ministre de l’Environnement et du Changement climatique.

« L’augmentation des températures mondiales entraîne des saisons sèches plus longues et des conditions plus chaudes, ce qui accroît le risque de feux de forêt. Ces connaissances nous aident à travailler ensemble pour protéger notre environnement, nos communautés et notre avenir. »

Vagues de chaleur 2024 : un signal sans équivoque

Depuis l’été 2024, les climatologues ont analysé les 37 pires épisodes de chaleur au Canada et conclu que chacun d’eux est « probablement dû aux changements climatiques ».

Cette saison, deux vagues emblématiques ont été précisément étudiées :

  • Territoires du Yukon (20‑23 juin) : pic à 22 °C, soit 6,5 °C au‑dessus de la normale, rendu 2 à 10 fois plus probable par le forçage humain.
  • Alberta (28‑31 mai) : pic à 28,8 °C, soit 11,3 °C au‑dessus de la moyenne, également amplifié de manière similaire

Ces résultats s’appuient sur des comparaisons entre deux scénarios simulés : un climat contemporain, marqué par l’influence humaine, et un climat contrefactuel sans ces émissions.

L’écart entre les deux permet de chiffrer la contribution humaine au risque encouru.

Le Grand Nord a battu des records de chaleur lors de l’hiver 2021/2022. (David Goldman/AP)

Le froid extrême n’est plus « normal »

L’hiver dernier, l’équipe a testé une nouvelle méthode d’attribution visant les épisodes de froid intense.

Les conclusions sont nettes : à mesure que le climat global continue de se réchauffer, les événements de froid extrême deviennent significativement moins fréquents, conséquence directe du réchauffement anthropique.

Avant le milieu des années 1990, le Canada n’avait subi que trois catastrophes ayant causé plus de 500 millions de dollars de dommages, explique Eleanor Olszewski, ministre de la Gestion des urgences et de la Résilience des communautés et ministre responsable de Développement économique Canada pour les Prairies. De nos jours, nous vivons de telles catastrophes presque chaque année.

« Les feux de forêt, les vagues de chaleur et la fumée devenant de plus en plus fréquents, il est important de comprendre les risques que ces événements entraînent pour vous, votre famille et votre communauté. »

En parallèle des avancées scientifiques, les autorités rappellent l’importance de la vigilance citoyenne : consulter régulièrement les prévisions, se tenir informé via l’application MétéoCAN, établir un plan d’urgence et tenir compte des alertes météo pour adapter déplacements et activités.

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