Guérir, un mocassin à la fois

(Radio-Canada / Luke Carroll)
Une artiste Tetlit Gwich’in a trouvé dans l’enseignement de la fabrication de mocassins un lieu de guérison des traumatismes intergénérationnels de sa famille.
En enseignant la couture et le perlage à un groupe en novembre et en décembre, Cynthia Pavlovich raconte avoir notamment pu approfondir ses racines.
« J’aime avoir la possibilité de communiquer l’art traditionnel à d’autres », explique-t-elle. « Je trouve ça réconfortant, ça me rapproche de ma culture. »
Elle explique être une survivante d’un traumatisme intergénérationnel causé par les pensionnats pour Autochtones et ajoute que l’art l’aide à guérir.
« Ce n’est que lorsque j’ai commencé à apprendre ma langue et à me réapproprier ma culture en m’investissant dans les arts et leur enseignement que j’ai trouvé l’outil le plus puissant de ma quête de guérison. »
Tisser une communauté
Ces ateliers, ajoute-t-elle, sont une occasion de tisser des liens avec les gens. Comme Autochtone, j’ai l’impression que toute personne avec qui j’interagis devient un membre de ma famille.
Les ateliers ont eu lieu dans un commerce de Yellowknife appelé The Party Place. La propriétaire de l’établissement, Cherish Winsor, y a participé.
« J’avais déjà essayé le perlage, il y a quelques années, mais c’était vraiment la première fois que je m’investissais et j’y ai consacré de très, très nombreuses heures au cours des dernières semaines », raconte-t-elle.
« C’est génial. Je me suis percé les doigts souvent, ajoute-t-elle en riant ». Elle précise que Cynthia Pavlovich prévoit d’offrir d’autres ateliers en 2025.
Avec les informations de Luke Carroll
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