Enquête sur la GRC à Whitehorse : deux agents disculpés

Les enquêteurs ont eu recours à une vidéo, ainsi qu’au témoignage de l’adolescente blessée et d’intervenants médicaux, pour reconstituer l’arrestation. Photo d’archives. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

Une enquête menée par un organisme de surveillance de la police a conclu qu’il n’y avait pas eu d’actions fautives de la part de deux agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Lors d’une arrestation à Whitehorse en 2023, une adolescente de 17 ans avait subi une fracture de la jambe.

Cependant, les enquêteurs de l’Équipe d’intervention en cas d’incident grave de l’Alberta (ASIRT) ont également critiqué la manière dont les agents impliqués ont procédé à l’arrestation de l’adolescente. L’enquête a jugé que leurs actions étaient insensibles et qu’ils avaient ainsi contribué à perpétuer des stéréotypes négatifs sur la police.

Le Yukon a une entente interprovinciale avec l’Alberta qui stipule que l’ASIRT est l’organisme responsable d’enquêter sur les allégations de conduite policière inappropriée.

Fracture du tibia et ruptures de ligaments

Le rapport, publié le 30 avril, décrit les circonstances de l’incident survenu le 8 avril 2023.

Ce jour-là, la police avait répondu à un appel concernant une femme de 20 ans en état d’ébriété et une autre personne se montrant agressive. D’après le rapport d’enquête, lorsque les agents sont arrivés sur les lieux, ils ont vu que l’une des deux personnes avait pris la fuite et ont seulement trouvé l’adolescente de 17 ans.

Selon le rapport, les agents ont procédé à son arrestation seulement quelques secondes après leur arrivée. Ils ont ensuite tenté de la faire monter dans leur voiture, mais elle a résisté en appuyant ses jambes contre le véhicule. Sa jambe est alors restée coincée près d’une des roues.

Les agents ont finalement emmené l’adolescente à la prison, avant d’appeler les services d’urgence médicaux. Ceux-ci ont diagnostiqué une fracture du tibia et des ruptures de ligaments, ainsi que d’autres blessures au genou droit.

La démarche des agents jugée raisonnable

Comme les agents ne savaient pas que la jambe de l’adolescente était coincée, explique le rapport, leurs actes étaient raisonnables. Toutefois, celui-ci souligne que, dès que les agents ont vu l’état de la jambe de l’adolescente, ils auraient dû demander des soins médicaux, plutôt que de se rendre à la prison.

Le temps qu’ils ont miss à demander de l’aide médicale n’a pas été suffisamment long pour engager une responsabilité pénale, mais ils auraient quand même dû le faire sans attendre.

Aucun des deux agents impliqués n’a fait de déclaration pendant l’enquête. Désormais, c’est au tour de la GRC de décider si les agents devront subir d’autres conséquences.

D’après les informations de Paul Tukker

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