Arctique : le Canada lance la construction d’un brise-glace Polar Max

Un brise-glace se fraie un chemin sur le fjord en hiver.
Selon Services publics et Approvisionnement Canada, au cours des 15 dernières années, le gouvernement du Canada a acquis de nombreux navires et a fait en sorte que la flotte canadienne soit radoubée. (Photo : Radio-Canada/Mireille Chayer)

Le gouvernement du Canada a donné le coup d’envoi officiel à la construction du Polar Max, un imposant brise-glace polaire destiné à renforcer les capacités de la Garde côtière canadienne (GCC) dans l’Arctique.

Ce navire fait partie d’un investissement de 3,25 milliards de dollars dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN).

Lors d’une cérémonie tenue au chantier naval Helsinki Shipyard, récemment acquis par Chantier Davie Canada inc. (CDCI), plusieurs dignitaires, dont le secrétaire d’État à l’Approvisionnement en matière de défense, Stephen Fuhr, et la ministre de l’Industrie, Mélanie Joly, ont salué le début des travaux.

La coque du navire sera construite en Finlande, puis transférée à Lévis, au Québec, pour l’assemblage final.

Ce projet vise à répondre aux besoins croissants du Canada dans le Nord.

« La construction du brise-glace Polar Max est une étape importante pour défendre la souveraineté du Canada dans l’Arctique, tout en renforçant notre expertise nationale en construction navale », a déclaré la ministre Joly.

Le projet Polar Max fournira à la Garde côtière canadienne des navires de pointe tout en renforçant l’expertise nationale en matière de construction navale ainsi que les relations qui nous unissent à la Finlande et au reste de l’Europe dans les domaines de l’économie et de la sécurité, a ajouté Mme Joly.

La ministre de l’Industrie et ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec, Mélanie Joly. (Photo : Adrian Wyld/La Presse canadienne)

Un navire de nouvelle génération

Prévu pour être livré d’ici 2030, le Polar Max sera le navire le plus puissant, autonome et avancé jamais intégré à la flotte de la GCC.

Selon Services publics et Approvisionnement Canada, il sera en mesure d’assurer des missions cruciales telles que le déglaçage, la recherche scientifique, les interventions d’urgence et le soutien logistique aux communautés nordiques isolées.

La GCC dispose de 18 brise-glaces, faisant du Canada la deuxième flotte mondiale en la matière.

Le navire de la Garde côtière canadienne Captain Molly Kool stationné près de l’inlet Milne, au Nunavut, en Arctique. (Garde côtière canadienne)

Un second brise-glace polaire est également en construction au chantier Vancouver Shipyards de Seaspan, pour une livraison prévue en 2032.

Un partenariat stratégique avec la Finlande

La construction du Polar Max s’inscrit dans une nouvelle ère de collaboration internationale.

Le projet découle notamment d’un pacte trilatéral signé en novembre 2024 entre le Canada, la Finlande et les États-Unis, visant à favoriser l’innovation dans la conception et la construction de brise-glaces.

Grâce à cette collaboration internationale, nos travailleurs pourront apprendre des pratiques exemplaires et des méthodes modernes qui viendront renforcer l’industrie canadienne de la construction navale pour les années à venir, a souligné Stephen Fuhr.

Retombées économiques

Depuis le lancement de la SNCN, les investissements fédéraux dans la construction navale ont généré près de 38,7 milliards de dollars en retombées économiques, soutenant environ 21 400 emplois par an entre 2012 et 2025.

Nous transformons la façon dont nous dotons notre pays d’infrastructures maritimes essentielles », a affirmé Joël Lightbound, ministre des Travaux publics et de l’Approvisionnement. « Ce projet stimule notre économie, renforce notre souveraineté et soutient les communautés nordiques.

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