Élections au Yukon : les jeunes du CSSC Mercier veulent être entendus

Photo du forum communautaire avec des élèves en premier plan et un candidat en arrière-plan.
Le forum communautaire du CSSC Mercier accueille depuis plusieurs années des candidats fédéraux, territoriaux et municipaux pour sensibiliser les jeunes à la politique. (Photo : Radio-Canada/Mohamed-Amin Kehel)

Un texte de Mohamed-Amin Kehel

Durant cette dernière semaine de campagne électorale territoriale, des représentants des trois partis en lice ont rencontré des élèves de l’école secondaire francophone CSSC Mercier, à Whitehorse, au Yukon.

Du coût de la vie à l’environnement en passant par la santé et la criminalité, les adolescents ont questionné les candidats sur une variété de thèmes.

Dans le forum communautaire, Simon Langlois prépare les lieux avant l’arrivée des candidats et les élèves.

Je ne sais pas combien il y aura d’élèves. Mais, pour le fédéral, ça avait été pas mal populaire, affirme-t-il en réorganisant la disposition des canapés jaunes et des chaises bleues.

L’enseignant en sciences humaines est en effet un habitué de cet événement, qu’il a pris l’habitude d’organiser ces dernières années pour les différents scrutins municipaux, territoriaux et fédéraux.

J’essaie un peu d’activer le leadership et d’intéresser les jeunes à la politique. C’est toujours un certain défi, explique Simon Langlois, enseignant au CSSC Mercier.

Portrait de Simon Langlois.
Simon Langlois voulait impliquer les jeunes de sa classe de sciences humaines dans le débat politique. (Photo : Radio-Canada/Mohamed-Amin Kehel)

Cette année, il a fait participer une dizaine d’élèves de 10e année en leur demandant de se renseigner sur les plateformes des partis et de préparer des questions.

Maintenant, je connais la base de tous les partis politiques, lance Brayden Dubois, alors je peux savoir pour qui voter quand je serai plus vieux.

Santé et environnement

Tour à tour, entre mercredi et jeudi, les candidats se sont présentés devant les élèves, programmes de leur parti respectif en main.

Des fois, je crois que le système de santé canadien t’écoute pas beaucoup et je crois qu’on a besoin de l’améliorer pour que les docteurs nous écoutent plus, dit Finndoll, 15 ans, pour qui la santé est la principale préoccupation.

« J’aimerais que l’énergie soit plus propre, ça m’intéresse. Et je veux savoir ce que les partis vont faire pour ce problème-là », mentionne Mathis, 14 ans, préoccupé par l’environnement.

Quant à Delphine, 15 ans, ce sont aussi les questions environnementales qui l’animent.

Sûre d’elle, l’adolescente avait préparé une longue question sur la gestion des revenus liés à l’exploitation minière, provoquant une petite surprise chez chacun des candidats.

Ils m’ont vraiment juste dit des choses qui n’étaient pas vraiment sur le sujet. Alors, je veux qu’on travaille plus là-dessus, constate-t-elle, déçue.

Portrait des trois adolescentes.
Finndoll, Émilie et Delphine ont pu poser leurs questions à des candidats des partis yukonnais. (Photo : Radio-Canada/Mohamed-Amin Kehel)

Des candidats satisfaits de l’échange

C’était une expérience enrichissante de parler à notre jeunesse, déclare Beverly Cooper, la candidate du Parti libéral du Yukon dans Whistle Bend Nord.

« Je me suis vraiment demandé quelles étaient les préoccupations des jeunes parce que je ne suis pas vieux, mais je ne suis pas jeune non plus », dit Justin Ziegler, qui se présente pour le Nouveau Parti démocratique dans Riverdale Sud.

Je pense que, à la différence des adultes, les jeunes essaient davantage de comprendre les choses, constate pour sa part Laura Lang, candidate du Parti du Yukon dans la circonscription de Whitehorse Ouest.

Par ailleurs, tous les candidats ont été interrogés sur la possibilité d’abaisser l’âge légal du vote à 16 ans.

Aucun d’eux n’a voulu prendre d’engagement formel, Beverly Cooper privilégiant « la discussion », tandis que Justin Ziegler n’est pas en défaveur de la proposition, mais note qu’il y a « d’autres manières de s’investir dans le débat public ».

J’ai le droit de conduire, de  »décrocher » de l’école, d’avoir un médecin de famille, mais pas de voter. Alors, je trouve ça vraiment injuste, déplore pour sa part Delphine.

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