Les humains ont créé 8,3 milliards de tonnes de plastique, dont 6,3 milliards sont maintenant transformé en déchets, selon une nouvelle étude. (Joe Raedle / Getty Images)

Au G7, au Québec, en juin, le Canada veut une charte anti-plastique

La ministre canadienne de l’Environnement, Catherine McKenna, affirme qu’une future charte sur le plastique qu’elle négocie en ce moment avec d’autres pays du G7 en vue du sommet du mois prochain, dans Charlevoix, au Québec, pourrait très bien devenir aussi importante que l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Mme McKenna reconnaît toutefois que les négociations s’avèrent difficiles pour le moment. Elle a bon espoir cependant que le premier ministre canadien, Justin Trudeau, aura quelque chose de substantif à présenter aux autres chefs d’État et de gouvernement en juin.

Avec le dossier nucléaire iranien, l’opposition aux protectionnismes des marchés, cette charte sur le plastique devrait constituer un élément central de ce sommet selon les voeux du pays hôte.

Mme McKenna a affirmé que si le G7 pouvait s’entendre sur une charte, l’objectif serait ensuite d’amener la question au G20.

La ministre de l’Environnement Catherine McKenna (Andrew Vaughan / Presse canadienne)

Pourquoi une charte sur le plastique?

La ministre canadienne de l’Environnement explique que la charte devrait inclure des cibles pour réduire la quantité de déchets dans les océans et un appel à des plans nationaux dans chacun des pays du G7 pour respecter ces cibles.

Diverses études laissent croire qu’entre 6 et 10 millions de tonnes de déchets de plastique aboutissent dans les océans chaque année. Plus de la moitié de ces déchets viendraient d’un petit nombre de pays, principalement en Asie, où la collecte des déchets est au mieux médiocre.

Mme McKenna reconnaît que le Canada a lui-même un rôle plus important à jouer dans la fabrication de produits contenant moins de certains types de plastiques et des plastiques plus faciles à recycler.

Selon Tim Gray, directeur général de l’organisme Environmental Defence, le Canada ne compte pas encore de plan intérieur sur la réduction du plastique. Mme McKenna a lancé des consultations publiques sur un tel plan en avril, mais n’a pas voulu confirmer si Ottawa annoncera des mesures à l’échelle du pays avant le G7.

Un oiseau de la côte canadienne du Pacifique mort et rempli de plastique (Chris Jordan)

Plus de plastique poison que de poissons dans nos océans en 2050

Cette vision de l’avenir a été peinte l’an dernier au Forum économique mondial de Davos par la navigatrice britannique Ellen MacArthur, connue pour avoir battu le record du tour du monde à la voile en 2005.

Si rien n’est fait selon elle pour réduire la pollution provoquée par l’accumulation de plastique dans les océans, ces derniers contiendront une masse plus importante de plastique que de poissons d’ici 2050.

Son appel pour une meilleure utilisation et pour un meilleur recyclage du plastique, une matière omniprésente dans nos vies quotidiennes, a été repris depuis par de grandes entreprises comme Unilever, Danone et Dow Chemical qui ont décidé d’appuyer un appel à l’action.

Une grande partie de ce plastique provient en fait de toutes petites billes qui entrent dans la composition de produit de beauté ou qui sont fondues entre elles dans des procédés industriels permettant de constituer de plus grandes pièces de plastique.

Or, au Canada ou comme dans d’autres pays du globe, la chasse aux microbilles est lancée et leur retrait est programmé. Lisez la suite … 

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Photo Credit : iStockphoto

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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Catégories : Économie, Environnement et vie animale, International, Politique
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