Sur la route des vacances et sur le pouce, le poulet est un choix très populaire pour les Canadiens. Il pèse de plus en plus lourd, et ce dans tous les sens. Nos poulets canadiens ont en effet pris quatre fois plus de poids qu’en 1957.
Les résultats d’une étude réalisée à l’Université de l’Alberta, dans l’Ouest canadien, indiquent une croissance considérable du tour de taille de nos poulets d’élevage.
Lors d’une première grande pesée réalisée en 1957, les poulets canadiens pesaient en moyenne 905 grammes. Lors d’une seconde pesée réalisée 21 ans plus tard, les poulets avaient doublé de poids pour atteindre en moyenne 1800 grammes. Une dernière pesée plus récente indique qu’ils ont cette fois à nouveau doublé de poids pour atteindre en moyenne 4200 grammes!

Aujourd’hui, nos poulets bien en chair ont aussi besoin de moitié moins de nourriture.
Plus gros et moins gourmand
Peut-être plus étonnant, c’est que les poulets bien en chair d’aujourd’hui ont besoin de la moitié moins de nourriture pour produire la même quantité de viande que les poulets de 1957.
Les récentes générations de poulet d’élevage au Canada ont été élaborées afin de produire de la viande et non pas des œufs. Le métabolisme de cette volaille produit ainsi trois fois plus de viande que les poulets des années 1950-1960.
Mais cette volaille, souvent touchée par de graves problèmes de santé, notamment des os, du cœur et du système immunitaire, éprouve des difficultés importantes à se tenir sur ses pattes…
Le Canada est le 12e producteur mondial en importance de volaille et le 11e exportateur.

Photo : Subway
Quand votre poulet bât de l’aile dans les restaurants sur le pouce
Des tests de l’émission de télévision Marketplace sur les ondes de CBC révélaient il y a quelque temps que le poulet des restaurants-minute au Canada avait environ un quart moins de protéines que son équivalent à la maison.
Et dans l’ensemble, les niveaux de sodium étaient de 7 et 10 fois ce qu’ils seraient dans un morceau de poulet cuit à la maison.
Ben Bohrer, un scientifique en alimentation de l’Université de Guelph en Ontario, est très familier avec ce que l’industrie de la restauration rapide appelle des « produits restructurés ».
Les produits restructurés sont essentiellement des morceaux plus petits de viande ou de viande hachée, liés avec d’autres ingrédients pour les faire durer plus longtemps, goûter meilleur et, comme Bohrer le dit, ils ajoutent de la valeur en réduisant les coûts.
Les sandwichs testés par Marketplace contenaient un total combiné d’environ 50 ingrédients dans le poulet vendu aux consommateurs, chacun ayant une moyenne de 16 ingrédients.
Les ingrédients vont de toutes les choses que vous trouverez dans votre maison, comme le miel et la poudre d’oignon aux ingrédients industriels, qui, insiste Bohrer, sont sûrs et approuvés par le gouvernement pour la consommation humaine.
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RCI avec les informations de La Presse canadienne et de Pete Evans et Eric Szeto de CBC
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