Naheed Nenshi s’est fait huer lundi lorsqu’il a voulu parler en français enfin d’envoyer un message au premier ministre du Québec, François Legault. Les gens n’ont visiblement pas apprécié les tentatives du maire de Calgary.
« Je vais dire quelques mots en français », a déclaré Naheed Nenshi. Mais la foule en colère pro-industrie pétrolière, composée d’environ 2700 personnes, l’a interrompu en le huant ouvertement. L’homme a ensuite tenté de s’expliquer.
« Si vous voulez que quelqu’un vous écoute, vous devez parler sa langue », a-t-il ajouté.
Les relations entre l’Alberta et le Québec ne sont pas au beau fixe depuis que François Legault a déclaré qu’il n’était pas du tout gêné de refuser de l’énergie sale. Accusé par la classe politique albertaine, le premier ministre s’est défendu mardi devant les médias en affirmant qu’il n’y a pas « d’acceptabilité sociale pour des projets d’oléoducs au Québec ». En 2017, la compagnie TransCanada avait d’ailleurs fini par abandonner son controversé projet Énergie Est.
De son côté, la première ministre néo-démocrate de l’Alberta, Rachel Notley, s’en est personnellement prise au premier ministre du Québec la semaine dernière. Elle a déclaré que la province tirait beaucoup d’avantages du pétrole albertain. Mme Notley a également précisé que le pétrole bitumineux n’est pas « sale » et que grâce à lui, le Québec pouvait financer ses dépenses en éducation, en santé et en infrastructures hydroélectriques et routières.

Projet de l’oléoduc d’Énergie Est. (Crédit photo : Radio-Canada)
Avec Radio-Canada et La Presse canadienne
Lire aussi :
Oléoduc Trans Mountain : Opération-choc de Greenpeace au stade olympique de Montréal
Déversement de critiques après la nationalisation de l’oléoduc Trans Mountain
Le secteur pétrolier albertain chute en pleine crise de confiance : les mises à pied commencent
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.