Plus d'une douzaine de néo-démocrates provinciaux du Nouveau-Brunswick appuient maintenant le Parti vert du Canada et le chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick, David Coon. (Jacques Poitras/CBC)

Exode en masse : 14 néo-démocrates désertent leur parti pour le Parti vert

Dans le cadre de la campagne électorale canadienne qui est sur le point de commencer officiellement, plus d’une douzaine de néo-démocrates provinciaux dans la province du Nouveau-Brunswick, voisine du Québec, ont décidé d’abandonner leur parti et de bondir à bord du Parti vert canadien dont la cote de popularité est en hausse, selon les sondages.

Photo : CBC

Ces 14 anciens candidats néo-démocrates du Nouveau-Brunswick ont tenu une conférence de presse, mardi, où ils ont signifié leur mécontentement et confirmé qu’ils investiront tous leurs efforts pour faire élire des candidats du Parti vert le 21 octobre prochain. Ce coup d’éclat pourrait miner la confiance des électeurs canadiens envers les néo-démocrates fédéraux et réduire les chances de succès du chef du NDP, Jagmeet Singh.

Dans leur déclaration d’appui au NPD, les anciens néo-démocrates ont annoncé leur exode en compagnie du chef provincial du Parti vert, David Coon, et non pas avec la chef nationale Elizabeth May. Ces membres notent que la chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a visité le Nouveau-Brunswick, tandis que le chef du NPD, Jagmeet Singh, n’a pas mis les pieds dans cette province depuis son élection à la direction en 2017.

Les anciens néo-démocrates disent qu’ils appuient le Parti vert du Canada « et encouragent tous les néo-démocrates, les Néo-Brunswickois et, en fait, tous les Canadiens à voter pour le Parti vert du Canada pendant cette élection ».

Jonathan Richardson, membre de l’exécutif national du NPD représentant tout le Canada atlantique, quitte également l’équipe du NPD pour les verts.

Daniel Green, chef adjoint du Parti vert fédéral, avec la chef du parti Elizabeth May en 2014 Adrian Wyld/La Presse canadienne

Le racisme serait un facteur de l’impopularité du NPD au Nouveau-Brunswick

Jusqu’à maintenant, le NPD n’a pas réussi à désigner un seul candidat dans les 10 comtés électoraux du Nouveau-Brunswick à moins de 50 jours de l’élection fédérale. Selon Jonathan Richardson, le racisme serait l’une des principales raisons pour lesquelles le NPD ne trouve pas de candidats.

Lors de ses déplacements dans la province, il affirme que la carte du racisme a beaucoup été brandie par des électeurs ou des candidats potentiels, surtout dans le nord de la province .

Le chef du NPD, Jagmeet Singh, est un sikh pratiquant et il porte un turban.

« Je savais qu’il s’agirait d’une question importante et j’en ai fait part au comité de planification des élections. Il va falloir qu’il y ait une discussion sur la race. Parce que ça ne se passait pas bien », a déclaré M. Richardson lors d’une entrevue mardi.

Jahmeet Singh. Photo : CBC News

Réactions du NPD

La directrice des communications du NPD fédéral, Mélanie Richer, a déclaré mardi que le parti prévoit tenir des assemblées d’investiture dans six des dix circonscriptions du Nouveau-Brunswick d’ici la fin de la semaine prochaine.

Quant à l’affirmation de Jonathan Richardson selon laquelle le racisme fait mal au parti dans la province du Nouveau-Brunswick, Melanie Richer indique dans un courriel : « C’est décevant à entendre, et je ne pense pas que ce soit vrai. »

« Ce n’est pas nouveau pour Jagmeet, poursuit-elle. Jagmeet a eu affaire au racisme toute sa vie. Tout au long de sa vie, on lui a dit qu’il n’avait pas été capable de faire les choses à cause de qui il était, et il l’a surmonté. Les gens voient les luttes qu’il a affrontées et surmontées et sont fiers de lui. »

De conclure Mélanie Richer, « Je ne pense pas que cette déclaration de (Richardson) donne assez de crédit aux Canadiens et aux gens du Nouveau-Brunswick ».

L’échec électoral serait-il déjà dans les cartes pour le NPD de Jagmeet Singh?

Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh parle couramment l’anglais, le français et le pendjabi. Le député est également un spécialiste des arts martiaux. Cet avocat de la défense dans les causes criminelles a grandi à Terre-Neuve-et-Labrador et en Ontario. (Chris Young / Presse canadienne)

Ceux qui partent auront des comptes à rendre

La directrice des communications du NPD a déclaré à CBC News que les anciens néo-démocrates mécontents qui se sont joints aux verts auront des explications à donner si l’élection donne un résultat dont les partisans ne veulent pas.

« Si ces gens ne sont pas intéressés à aider les gens à joindre les deux bouts en instaurant immédiatement un régime national d’assurance-médicaments… c’est à eux de s’expliquer, a-t-elle dit. Si ces gens sont à l’aise d’appuyer un gouvernement conservateur dirigé par Andrew Scheer et soutenu par les verts d’Elizabeth May, c’est aussi à eux de s’expliquer. »

Richer insiste sur le fait que le parti est en bonne voie de « présenter une liste complète de candidats » au Nouveau-Brunswick.

« Nous planifions actuellement des assemblées de mise en candidature pour six de ces dix circonscriptions d’ici la fin de la semaine prochaine. »

Élections enflammées sous le signe du réchauffement?

Il faudra attendre le 21 octobre au soir et les résultats du vote des Canadiens, mais à en croire les sondages d’opinion et une armée de spécialistes, le réchauffement climatique viendra mettre le feu aux poudres durant cette campagne 2019.

RCI avec La Presse canadienne, CBC News et la contribution de Radio-Canada

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Catégories : Environnement et vie animale, Politique
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