L’Iran a tiré tôt mercredi matin (heure locale) près de deux douzaines de missiles visant au moins deux bases aériennes en Irak qui accueillent du personnel militaire américain et de la coalition.
Graphique : CBC
Les attaques qui ont eu lieu vers 17 h 30 (HNE) visaient les bases d’Ain Assad et d’Erbil dans le nord de l’Irak.
Cinq missiles auraient été dirigés vers la base d’Erbil qui accueille depuis 2014 des troupes canadiennes membres de la coalition dirigée par les États-Unis contre le groupe armé État islamique.
Erbil est la principale base que les forces spéciales canadiennes utilisent en Irak dans le cadre de leur mission d’entraînement et de sécurité.
Un détachement canadien d’aviation tactique composé d’hélicoptères Griffon a également opéré à partir de cette base. Cinq cents militaires canadiens se trouvaient en Irak en date de vendredi dernier.
Aucune victime canadienne
Jonathan Vance (Adrian Wyld/Canadian Press)
Le chef d’état-major de la Défense du Canada, le général Jonathan Vance, a tweeté que tout le personnel canadien est en sécurité. Il affirme avoir rencontré le ministre canadien de la Défense Harijit Sajjan et que tous les deux ont été informés de la situation par les commandants militaires sur le terrain en Irak ainsi qu’à Ottawa.
Le premier ministre Justin Trudeau « a été informé de la situation » et la surveillait de près, a déclaré un porte-parole à CBC News.
Évacuation préalable de militaires canadiens de la base d’Erbil
Un C-17 Globemaster de l’Armée canadienne (Archives)
Des dizaines de soldats canadiens, on ignore le nombre exact, ont été déplacées lundi et mardi vers le Koweït en raison de la situation sécuritaire précaire sur le terrain depuis l’assassinat vendredi dernier par l’administration Trump d’un haut responsable militaire iranien.
Les Forces canadiennes ont utilisé de gros avions de transport stratégique C-17 Globemaster pour transporter des troupes canadiennes, américaines et d’autres alliés au Koweït. Selon des sources militaires de haut niveau, on accordait la priorité aux civils, au personnel non armé et à ceux qui n’ont que des armes de poing.
On ne sait toujours pas combien de troupes canadiennes sont encore à la base d’Erbil.
Le retrait des forces canadiennes de l’Irak fait suite à une décision similaire prise par d’autres alliés de l’OTAN, notamment l’Allemagne, la Croatie et la Roumanie. On a également signalé que les forces américaines étaient mises en état d’alerte élevée par crainte d’attaques de drones iraniens.
Donald Trump s’adresse aux troupes lors d’une visite inopinée à la base aérienne d’Ain Assad, en Irak, le 26 décembre 2018. (Jonathan Ernst/Reuters)
Le Canada réagit officiellement à la pluie de missiles iraniens
Justin Trudeau PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Tard mardi soir, le premier ministre canadien Justin Trudeau a fait une déclaration sur les attaques aux missiles après avoir convoqué le Groupe de réaction aux incidents.
Cette entité comprend le ministre de la Défense, le ministre des Affaires étrangères, le chef d’état-major de la Défense, le conseiller en matière de sécurité nationale et de renseignement, le greffier du Conseil privé et les sous-ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
« Les Canadiens peuvent être fiers du travail important que nos troupes et nos diplomates accomplissent pour combattre Daech et stabiliser l’Irak, peut-on lire en partie dans la déclaration. Nous sommes profondément préoccupés par les attaques de missiles lancées par l’Iran.
« La sécurité des femmes et des hommes qui servent est notre priorité absolue, et nous prenons toutes les précautions nécessaires pour assurer la sécurité de notre personnel civil, militaire et diplomatique. »
Justin Trudeau a ajouté que son gouvernement continue de « préconiser fortement la désescalade dans toute la région ».
« Nous sommes en contact permanent avec nos partenaires internationaux et nous informons les membres des partis d’opposition. »
(Via CBC)
RCI avec CBC News, The Associated Press et La Presse canadienne
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