George Paginton a passé sa carrière d’artiste à croquer sur ses toiles les paysages canadiens. Inconnue du grand public, cette figure proche du fameux Groupe des sept, école de peintres paysagistes fondée en 1920, a eu droit à une première exposition, soutenue par le gouvernement fédéral qui espère ainsi l’extirper de l’oubli.
Né en 1901 en Grande-Bretagne, mais installé au Canada dès son plus jeune âge, George Paginton a très tôt montré un fort intérêt pour la peinture de paysage. Peintre prolifique, on lui doit 1500 peintures à l’huile. Sans jamais connaître de succès populaire, ses œuvres ont néanmoins circulé parmi un cercle d’amateurs privés.
Afin de réhabiliter le foisonnant parcours artistique du peintre, le Musée des beaux-arts de Brampton (PAMA), en Ontario, a organisé l’exposition George Paginton : Painting a Nation. Le gouvernement fédéral vient d’accorder à l’institution muséale une aide de 159 000 $ afin que l’expo puisse continuer d’être présentée jusqu’au 9 février. Le financement permettra aussi à la Galerie d’art Beaverbrook, au Nouveau-Brunswick, d’accueillir la rétrospective.
« L’exposition comble des lacunes dans l’histoire de l’art canadien et met en vedette un peintre paysagiste que l’on redécouvre et qui a su immortaliser la beauté du Canada par la peinture en plein air, a déclaré par voie de communiqué Sharona Adamowicz-Clements, co-conservatrice, au PAMA. George Paginton a poursuivi en privé sa passion d’immortaliser l’essence des paysages canadiens avec un sens du devoir. »
Il fait partie des « enfants déracinés », ces enfants pauvres de Londres arrachés de force par milliers au début du siècle dernier pour ensuite être expédiés dans les colonies britanniques, dont le Canada. C’est à Lindsay, dans la province de l’Ontario, que Paginton passera sa jeunesse avant de s’installer à Toronto, où il amorcera une carrière d’illustrateur au quotidien Toronto Star.
Infatigable curieux et grand amoureux de nature, l’artiste disparu en 1988 a beaucoup peint l’île d’Orléans, au Québec, qu’il a découverte en 1927. Outre les paysages bucoliques, c’est surtout les demeures rustiques, les églises et les fermes qui ont attiré son œil. La ruralité est au cœur de son travail qui se sera étalé sur près de 70 ans.
Le Groupe des sept, aussi connu sous le nom d’École algonquine, était une école de peintres paysagistes fondée en 1920, en tant qu’organisation d’artistes s’autoproclamant modernes, et dissoute en 1933. Ses membres présentaient la forêt boréale dense et nordique du Bouclier canadien comme une force transcendante et spirituelle. Leurs panoramas de forêts canadiennes sauvages et balayées par le vent sont devenus emblématiques d’une vision romantique de la force et de l’indépendance du Canada. Leur travail est reconnu pour ses couleurs vives, son traitement tactile de la peinture et ses compositions simplifiées, mais dynamiques. Avec Tom Thomson, David Milne et Emily Carr (qui a été influencée par le Groupe, mais n’en a jamais fait partie), les membres du Groupe des sept ont été les artistes canadiens les plus marquants du début du 20e siècle. Leur influence est palpable chez des artistes aussi différents que le peintre abstrait Jack Bush, le Groupe des onze et le peintre écossais Peter Doig.
(Source : Encyclopédie canadienne)
Environ 250 000 photos dorment dans les voûtes du Musée régional du Bas-Saint-Laurent. Pour sa nouvelle exposition permanente, le Musée a choisi 500 d’entre elles pour raconter l’histoire de la région grâce à des visages et des paysages, surtout maritimes.
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