Selon une nouvelle série de projections encourageantes effectuées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), une diminution des hospitalisations et des décès dus à la pandémie dans la grande région de Montréal est un scénario réaliste tant que ses citoyens écouteront les directives des élus et des responsables de santé publique.
Ces projections qui montrent l’importance de l’éloignement physique et des masques lors de la réouverture des magasins et entreprises, contrastent avec la publication, il y a un peu plus de trois semaines à peine, de scénarios catastrophes par ce même Institut.
Ces projections évoquaient la possibilité de 10 000 nouveaux cas par jour en cas de déconfinement à Montréal, dès le début du mois de juin. Or, on dénombrait jeudi seulement 227 infections de plus dans la région de Montréal, pour un total de 24 838.
Depuis le début du mois de mai, le nombre d’hospitalisations et de décès a fortement diminué à Montréal, y compris chez les résidents des centres de soins de longue durée. Mais la consolidation de ces gains, alors que la ville rouvre ses magasins de détail et autorise les petits rassemblements, dépendra de l’adhésion générale aux lignes directrices en matière de santé publique que les dirigeants politiques et les autorités sanitaires préconisent depuis des semaines.
L’importance de maintenir des mesures d’éloignement physique
Les projections de l’Institut suggèrent que si une grande majorité de Montréalais continuent à respecter les directives de leurs dirigeants, comme se tenir à deux mètres l’un de l’autre et porter un masque, il est possible de contenir la propagation du virus tout en reprenant certaines activités économiques.
Si les Montréalais se montrent paresseux par contre à suivre les directives de santé publique, la région métropolitaine pourrait connaître une dangereuse montée en flèche des hospitalisations et des décès dus à la COVID-19 d’ici juillet.
« Ce que nous voyons dans les projections, c’est que si nous sommes tout à fait conformes aux mesures, la situation restera sous contrôle », a déclaré Gaston De Serres, un épidémiologiste de l’INSPQ qui fait partie de l’équipe de recherche.

(Institut national de santé publique du Québec)
Méthodologie
Les projections sont basées sur des modèles mathématiques qui estiment le nombre moyen de fois que les gens sont à moins de deux mètres les uns des autres dans une journée.
Avant la pandémie, les chercheurs estiment que les Montréalais avaient ce genre de contacts 12,2 fois en moyenne par jour. Pendant la période de confinement, qui a débuté à la mi-mars, ce chiffre a baissé à 4,5 par jour.
Avec un taux de conformité de 50% aux lignes directrices, ce chiffre tomberait à six par jour.
La réouverture de Montréal, où les gens ne respectent les directives qu’à 50%, risque donc d’entraîner des scénarios dangereux pour le système de santé, selon les prévisions du modèle de l’INSPQ.
LISEZ : Selon une forte majorité de Québécois, les masques devraient être obligatoires
RCI avec CBC News
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