Le personnel des transports en commun sera formé pour discuter de la politique des masques obligatoires avec les clients. Le personnel disposera également d'un petit nombre de masques jetables qu'il pourradistribuer aux clients qui en ont besoin. (CBC)

Première au pays : masques obligatoires dans les transports en commun à Ottawa

Ottawa, la capitale canadienne, devient la première ville du pays à rendre le port des masques obligatoires dans les transports en commun, mesure qui entrera en vigueur seulement à la mi-juin.

Selon le directeur général du transport en commun dans la région de la capitale nationale de plus d’un million et demi d’habitants, John Manconi, le port d’un masque dans les transports publics est devenu dans la situation actuelle de déconfinement un « signe de respect » pour les autres usagers.

Les usagers devront porter des masques non médicaux ou une autre sorte de protection du visage.

Les passagers qui ne portent pas de masque ne seront cependant pas interdits d’embarquement à bord des trains, des autobus, des minibus ou des taxis. L’application de la directive sera axée sur l’éducation plutôt que sur des mesures punitives.

Des exceptions au règlement sont envisagées comme dans le cas de passagers asthmatiques qui pourraient ne pas être en mesure de porter des masques.

« Quelqu’un peut avoir un handicap invisible dont vous n’avez pas connaissance, et nous allons prendre les gens au mot », explique John Manconi.

Le directeur général d’OC Transpo, John Manconi, déclare que les usagers qui sont en mesure de porter un masque lorsqu’ils utilisent les transports publics, bien que l’application de la loi soit axée sur l’éducation plutôt que sur des mesures punitives. (CBC)

Pas de police des masques

« Nous n’aurons pas de police des masques, a déclaré le directeur général des transports en commun de la ville. Oui, nous pouvons invoquer des amendes et ainsi de suite, mais ce n’est pas ce que nous allons faire. Nous allons demander à tout le monde de faire sa part pour aider la ville d’Ottawa à maîtriser la pandémie, à relancer l’économie, à amener les gens sur leurs lieux de travail essentiels et à se déplacer dans la ville. »

Les travailleurs dans le transport en commun demanderont aux passagers sans masque pourquoi ils n’en portent pas. « N’y ont-ils pas accès? Est-ce en raison de la chaleur? Est-ce que c’est parce que nous ne les avons pas informés ou éduqués? »

Toutefois, les opérateurs de véhicules et les autres membres du personnel travaillant dans les stations devront tous porter des masques.

Une mesure maintenant nécessaire alors que l’achalandage augmente

Après que l’achalandage dans les transports en commun à Ottawa eut chuté à seulement 15 % des niveaux habituels à la fin mars, il y avait suffisamment de place sur de nombreux itinéraires pour que les passagers puissent prendre leur distance les uns par rapport aux autres.

Avec le déconfinement progressif en Ontario, l’achalandage dépassera bientôt 40 % du volume normal dans les bus et 20 % dans les trains. La distance physique ne sera donc plus possible et les masques non médicaux deviendront, selon les responsables municipaux, un outil important pour prévenir la propagation de l’épidémie.

Des masques en quantité limitée seront donnés aux usagers gratuitement pendant la semaine du 15 juin, et la ville travaille sur un plan avec l’organisme de bienfaisance Centraide pour vendre des masques à un prix « nominal ». De plus, des organismes à but non lucratif travaillent déjà avec la ville d’Ottawa pour fournir des masques à ceux qui ne peuvent pas se les payer.

Brasse camarade possible dans les transports en commun

Sarah Wright-Gilbert (CBC)

Sarah Wright-Gilbert, commissaire chargée du transport des citoyens à Ottawa, se pose des questions sur les nouvelles directives concernant le port du masque.

Elle est préoccupée pour la sécurité du public et du personnel des transports, si des disputes devaient éclater autour de la politique des masques.

« La question des masques est quelque peu conflictuelle. Elle ne devrait pas l’être, mais elle l’est malheureusement », explique-t-elle.

John Manconi réplique que le personnel sera formé pour discuter de la politique des masques avec les clients. Le personnel disposera également d’un petit nombre de masques jetables qu’il pourra distribuer aux clients qui en ont besoin.

Dans la région de Montréal pendant ce temps

« Je ne veux pas que Montréal devienne un État policier, a-t-elle déclaré, il y a une semaine. Ce n’est pas ce que je cherche. Je veux que les gens prennent leurs responsabilités et soient disciplinés, et c’est ce qu’ils font. » (CBC)

Alors que la région de Montréal rouvre, elle aussi, lentement ses portes, la mairesse Valérie Plante a déclaré il y a quelques jours que le port des masques reste non obligatoire dans la ville canadienne la plus touchée par la pandémie au pays.

Les autorités du transport public et les responsables de Montréal et de Laval ont cependant procédé ces derniers jours à la distribution de milliers de masques gratuits aux usagers.

Les masques ont d’abord été distribués dans les stations de métro des zones dites chaudes de la ville. La société de transport public s’attend à donner plus d’un million de masques.

Le ministère québécois de la Santé demande aux citoyens de porter des masques lorsqu’ils quittent leurs résidences.

LISEZ LA SUITE : Masques recommandés au pays et maintenant dans les bus et les métros de l’Ontario

Selon le Dr David Williams, le médecin hygiéniste de l’Ontario, les responsables de la santé ne connaissent pas encore véritablement l’ampleur du risque de contracter la COVID-19 dans les transports publics. Mais, a-t-il ajouté, il est évident que les gens ne peuvent pas être entassés dans les véhicules de transport en commun sans protection comme ils pouvaient l’être avant la pandémie. (Paul Chiasson/La Presse canadienne)

RCI avec CBC News et Global News

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