La bonne nouvelle : le Québec vient d’enregistrer une récolte record de production de sirop d’érable
Cela est une bonne nouvelle non seulement pour les producteurs québécois, mais aussi, on l’imagine, pour les consommateurs de la planète puisque la production québécoise du sirop doré représente environ 72 % de la production mondiale.
Selon les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), la récolte de 2020 se chiffre à plus de 175 millions de livres de sirop d’érable pour l’ensemble de la province, comparativement à une moyenne annuelle de 120 millions de livres au cours des 10 dernières années.
Une entaille dans un érable (Haydn Watters/CBC)
Cette coulée exceptionnelle s’explique par une saison printanière tardive favorable et l’ajout de plus de 2 millions d’entailles ces deux dernières années pour faire couler la sève.
Selon les calculs des PPAQ, en divisant la quantité de sirop obtenu cette année par le nombre total d’entailles, le rendement par entaille en 2020 s’établit à 3,59 livres en moyenne, contre 2,91 livres au cours des 10 dernières années (une livre correspond à 450 grammes).
Les États-Unis et le Canada sont les deux seuls pays à produire du sirop d’érable et le Canada domine largement le marché, assurant 85 % de la production mondiale.
Le Québec produit environ 72 % du sirop d’érable du monde, contre 8 % pour le reste du Canada et 20 % pour les États-Unis. Environ 4 % des fermes canadiennes génèrent du sirop à une échelle commerciale. PHOTO : RADIO-CANADA/OLIVIER LALANDE
Une saison beaucoup moins dorée du côté des ventes
La moins bonne nouvelle ce printemps, selon les producteurs, ce sont les directives de santé publique depuis le mois de mars qui ont contraint les acériculteurs à réviser leurs manières de livrer et vendre leurs produits aux consommateurs.
Plusieurs producteurs ont été forcés de se tourner vers le commerce en ligne pour vendre directement le sirop aux consommateurs.
Serge Beaulieu (Radio-Canada)
Les ventes des propriétaires de cabanes à sucre ont été décevantes, car plusieurs ont fermé leurs salles à manger aux consommateurs.
« Cette drôle d’année restera sans aucun doute gravée dans nos mémoires et dans l’histoire de notre organisation », lance Serge Beaulieu, président du regroupement de 11 300 producteurs et 7400 entreprises acéricoles.
Aussi, les producteurs sont loin pour ainsi dire d’être sortis du bois parce que les grands acheteurs, dont les hôtels et les restaurants, demeurent dans l’ensemble du pays très touchés par la crise sanitaire.
Sirop et cabane à sucre : une sucrée de belle tradition printanière
Au printemps 2018, notre émission hebdomadaire, Tam Tam Canada, vous invitait avec elle à venir en forêt à la découverte du sirop d’érable et des cabanes à sucre du Québec.
Une véritable mine d’or, beau temps mauvais temps
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec, regroupement anciennement connu sous le nom de Fédération des producteurs acéricoles du Québec, peuvent certaines années puiser dans leurs réserves stratégiques pour éviter les fluctuations brutales des prix ou des pénuries d’approvisionnement en raison du mauvais temps. C’est ce qu’on nomme le Fort Knox québécois.
DÉCOUVREZ : Le Fort Knox du sirop d’érable québécois
Fort Knox, la base militaire américaine au Kentucky qui abrite la réserve d’or des États-Unis depuis 1937, a peut-être inspiré les producteurs québécois de sirop d’érable qui révèlent avoir placé une réserve de 120 millions de dollars de sirop dans un entrepôt sécurisé.
RCI avec La Presse canadienne
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