Des signataires des quatre coins de la planète demandent la fermeture du site pornographique Pornhub qui, selon eux, hébergerait des vidéos montrant des victimes de trafic sexuel.
Plus d’un million de personnes ont déjà signé la pétition baptisée « Traffickinghub ». Ils exigent que Pornhub cesse ses activités. La campagne de protestation est organisée par l’association de lutte contre le trafic humain Exodus Cry qui accuse la plateforme de diffuser des vidéos de viols d’enfants et de victimes de trafic sexuel.
Le 8 mars dernier, une manifestation avait d’ailleurs eu lieu devant le bureau principal du site Internet à Montréal, à l’occasion de la Journée internationale des femmes. La plateforme Pornhub appartient à Mindgeek, la société mère est basée au Luxembourg avec plusieurs bureaux à travers le monde, notamment dans la métropole québécoise sur le boulevard Décarie.
La pétition précise que cette campagne est non religieuse et non partisane. Elle a pour objectif de fermer le site pornographique parce qu’il « facilite la violence, le viol, le trafic sexuel et l’exploitation des femmes et des enfants, en tire profit et doit être tenu responsable ».
« Pour publier du contenu dans Pornhub, il suffit d’une adresse de courriel et aucune pièce d’identité délivrée par un gouvernement n’est exigée », a déclaré par voie de communiqué, Laila Mickelwait, instigatrice de la pétition et spécialiste de la lutte contre le trafic humain.
Soutenu par plus de 300 organismes dans le monde, le mouvement #Traffickinghub prend de l’ampleur. Des législateurs du Canada et des États-Unis ont récemment pris les devants. À ce titre, le sénateur américain Ben Sasse a envoyé une lettre au procureur général William Barr pour réclamer que le département de la Justice des États-Unis lance une enquête.
Même chose pour un groupe de députés canadiens issus de différents partis. Ils ont à leur tour envoyé une lettre au premier ministre Justin Trudeau pour demander au gouvernement du Canada d’enquêter sur Pornhub et MindGeek.
« Le site est conçu pour faciliter l’exploitation et est infesté de vidéos réelles de viols, de trafic, d’abus et d’exploitation de femmes et d’enfants. Nous avons des preuves, et ce n’est que la partie visible de l’iceberg », a indiqué Mme Mickelwait.
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