Déjà le 23 mai, la Dre Eileen de Villa, médecin hygiéniste de Toronto avait exprimé sont injquiétude et sa « déception » quant aux rassemblements dans les parcs de sa ville. « C'était une belle journée et nous voulons tous profiter de notre ville ensemble, mais cela pourrait être égoïste et un comportement dangereux qui pourrait nous faire reculer. » (Photo : Compte twitter Eileen de Villa)

Les cas de COVID-19 augmentent chez les jeunes Canadiens dans la vingtaine

Une tendance observée ces derniers jours indique que de plus en plus de personnes dans la vingtaine sont infectées par la COVID-19 en Ontario, en particulier à Toronto, Peel et Hamilton, selon de nouveaux rapports provinciaux de médecins et de chercheurs.

Le 7 juin, les personnes de 20 à 29 ans représentaient 31,5 % des nouveaux cas de COVID-19 en Ontario contre seulement 12,6 % le 26 avril, selon les chiffres du bureau de santé publique de la province canadienne la plus populeuse.   

La ville de Hamilton, à 45 minutes de Toronto, connaît une recrudescence particulièrement importante de nouveaux cas de COVID-19 chez les personnes dans la vingtaine, qui semblent passer du temps avec leurs amis et se montrer laxistes en matière de distanciation physique, selon la médecin hygiéniste de la ville, Elizabeth Robertson.

La Dre Richardson a affirmé à CBC News que 43 % des personnes ayant reçu un diagnostic de COVID-19 au cours des 10 derniers jours se situent dans cette tranche d’âge.

Selon M. Richardson, les personnes de ce groupe, en particulier les plus jeunes, semblent abandonner des habitudes comme se laver les mains, porter un masque et se tenir à deux mètres les uns des autres. Les services de santé publique de Hamilton sont sur le point de lancer une nouvelle campagne pour les convaincre de faire autrement.

« Les personnes d’une vingtaine d’années peuvent tomber gravement malades à cause de la COVID-19 et rapporter le virus à leurs parents et grands-parents. Tous les cas ne sont pas liés à des personnes qui traînent avec leurs amis. Certains sont dus à des colocataires, à ceux qui font la navette entre leur domicile et leur lieu de travail ou qui se propagent entre les membres de leur famille. Mais dans certains cas, les gens ne font que voir leurs amis et ne restent pas assez éloignés les uns des autres. »Elizabeth Richardson

La médecin hygiéniste de Hamilton dit comprendre que c’est difficile de ne pas pouvoir voir ses amis.

« C’est difficile pour nous tous de ne pas pouvoir voir notre famille et nos amis. Nous avons le sentiment qu’ils [les jeunes] ne suivent pas les règles d’éloignement physique avec leurs groupes sociaux et qu’ils ne pratiquent pas les meilleures mesures préventives. Nous espérons donc vraiment souligner ce point avec ce groupe. »Elizabeth Richardson

Selon M. Richardson, on pourrait avoir l’impression que seules les personnes âgées sont gravement malades à cause du virus. Ce n’est pas vrai, a-t-elle dit. « Tout le monde, à tout âge, peut être exposé à une maladie grave. »

Dès le 30 mai, la ville de Toronto a peint des cercles sur le gazon des parcs pour garder les groupes à une distance physique les uns des autres. « Si le parc est bondé et que les cercles ne sont pas libres, veuillez vous rendre dans un parc moins bondé ou revenir plus tard », ont expliqué les autorités municipales. (Photo : Compte Twitter de la Ville de Toronto)

Comment ont-ils contracté la maladie?

La Dre Lauren Lapointe-Shaw, interniste généraliste et épidémiologiste clinique au Réseau universitaire de santé de Toronto, a déclaré que les jeunes constituaient probablement un nombre important des cas de COVID-19 en Ontario depuis le début.

Comme la province avait des critères stricts sur les personnes pouvant être testées jusqu’à très récemment, comme celles présentant des symptômes graves, beaucoup de cas de personnes dans la vingtaine qui sont plus susceptibles d’avoir une maladie légère pourraient passer inaperçus, a-t-elle dit au journal.

« Ne pas diagnostiquer ces personnes signifiait qu’elles pouvaient infecter d’autres personnes. Ils n’ont pas eu la chance de savoir qu’ils infectaient d’autres personnes. »Dre Lapointe-Shaw

Selon les données de l’Ontario, les voyages représentent environ 5 % des cas de COVID-19 dans la province, tandis que les contacts étroits avec un cas confirmé représentent 62,5 % des cas.

De plus, 21,5 % des cas de COVID-19 dans la province sont le résultat d’une transmission communautaire, ce qui signifie que les personnes infectées ne savent pas où elles ont contracté le virus. Et 11 % des cas n’ont aucune information sur la manière dont les individus ont été infectés.

Dans le monde, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 augmente plus rapidement que jamais

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un avertissement cette semaine : la pandémie est loin d’être terminée et la hausse du nombre de nouveaux cas quotidiens est inquiétante à plusieurs endroits.

Ce n’est pas le moment pour les pays de mettre un frein, a lancé Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’ lors d’une conférence de presse à Genève.

Jeudi, Radio-Canada chiffre qu’à ce jour, plus de 7 millions de personnes ont été infectées par le virus. De ce nombre, 3,6 millions de personnes sont rétablies, plus de 400 000 en sont décédées. Il y a donc encore près de 4 millions de cas actifs dans le monde.

Pour en savoir plus :

RCI avec CBC News, Radio-Canada, The Canadian Press, The Globe and Mail. 
Catégories : Santé, Société
Mots-clés : , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.